Le maire du village le plus écolo de France bientôt devant la justice

Le maire du village le plus écolo de France bientôt devant la justice
Le maire du village le plus écolo de France bientôt devant la justice
Par Cécilia Ouibrahim publié le
Journaliste
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Après avoir mis en place un arrêté contre les pesticides, le maire de Langouët va être jugé par un tribunal administratif. Deux pétitions ont été mis en ligne pour le soutenir.

Langouët, le village de France le plus respectueux de l’environnement, est de nouveau sur le devant de la scène. Mais cette fois-ci, la commune écologique, qui reçoit, chaque semaine, des centaines de requêtes de personnes souhaitant y déposer leurs valises, est attaquée pour ses initiatives éco-citoyennes. 
En effet, Daniel Cueff, le maire du village, a mis en place un arrêté, le 18 mai dernier, interdisant l’usage de pesticides "à une distance inférieure à 150 m de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d'habitation ou professionnel", expliquait-il. Une mesure destinée à répondre aux "inquiétudes de la population qui revendique légitimement d'être protégée" mais qui a fait grincer des dents la préfecture de Bretagne. L’arrêté serait "entaché d'illégalité", déclare Michèle Kirry, préfète d’Ille-et-Vilaine. 

Deux pétitions en ligne pour soutenir l’arrêté anti-pesticides 

"L’utilisation des produits phytopharmaceutiques relève d’un pouvoir de police spéciale confiée au ministre chargé de l’agriculture", explique Michèle Kirry, préfète d’Ille-et-Vilaine, dans les colonnes du journal Ouest France. La préfecture exige donc le retrait immédiat de l’arrêté anti-pesticides. Le maire n’étant pas légitime à interdire l’usage des pesticides, "seul le ministre de l’Agriculture peut ainsi prendre toute mesure d’interdiction, de restriction ou de prescription particulière concernant la mise sur le marché, la délivrance, l’utilisation et la détention de ce type de produits", précise Madame Kirry. Le maire breton a donc deux mois pour annuler son arrêté. Cependant, malgré la demande de la préfecture, Daniel Cueff ne compte pas s’arrêter là et a décidé de s'en remettre au tribunal administratif. "On verra ce que le juge dira. J'ai pris cet arrêté car l'Etat ne prend pas des décisions qui relèvent pourtant de la santé publique !", justifie Daniel Cueff.

"On n’a pas la preuve que les pesticides sont bons pour la santé, qu’il faut en boire tous les jours comme un verre de vitamines, donc on n’en veut pas. (…) Il est légitime qu’un maire agisse face à une carence de l’État", argue l’élu de cette petite commune d’Ille-et-Vilaine. Daniel Cueff peut heureusement compter sur le soutien des riverains et internautes qui ont lancé deux pétitions pour le soutenir dans son combat contre les pesticides. Le succès est de mise : plus de 26 000 pour l’une et 61 000 signatures pour l’autre à retrouver ici : 

"On n’a pas la preuve que les pesticides sont bons pour la santé, qu’il faut en boire tous les jours comme un verre de vitamines, donc on n’en veut pas. (…) Il est légitime qu’un maire agisse face à une carence de l’État", argue l’élu de cette petite commune d’Ille-et-Vilaine. Daniel Cueff peut heureusement compter sur le soutien des riverains et internautes qui ont lancé deux pétitions pour le soutenir dans son combat contre les pesticides. Le succès est de mise : plus de 26 000 pour l’une et 61 000 signatures pour l’autre à retrouver ici :