Accord UE-Mercosur : Macron fait marche arrière et condamne l’attitude de Bolsonaro
Revirement de situation. Le président français Emmanuel Macron a annoncé, ce vendredi 23 août, que la France s'opposait au traité de libre-échange entre l'Union Européenne – Mercosur, estimant que Jair Bolsonaro a "menti" sur ses engagements en faveur de l'environnement.
Rien ne va plus entre Macron et Bolsonaro. Ce vendredi 23 août, Emmanuel Macron a annoncé que la France s’opposait finalement au traité de libre-échange entre l'Union Européenne et le Marché commun du Sud (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay), qui avait suscité une grande polémique et une vague de colère dans le secteur agricole français à sa signature fin juin dernier. Pourtant, aujourd’hui, le président français semble catégorique. Emmanuel Macron estime que son homologue n’a pas été clair sur ses engagements pour l’environnement.
"Compte tenu de l'attitude du Brésil ces dernières semaines, le président de la République ne peut que constater que le président Bolsonaro lui a menti lors du Sommet (du G20, ndlr) d'Osaka", a déclaré l'Elysée. "Le président Bolsonaro a décidé de ne pas respecter ses engagements climatiques ni de s'engager en matière de biodiversité". De rajouter : "Dans ces conditions, la France s'oppose à l'accord Mercosur en l'état."
Ça chauffe pour Bolsonaro
Les malheureux et multiples feux de forêts touchant l’Amazonie mettent en lumière le caractère climatosceptique de la présidence brésilienne. Alors que les incendies sont, selon les experts, liés à la sécheresse, mais surtout à la déforestation qui n’a de cesse d’augmenter, Jair Bolsonaro a accusé les ONG d’en être responsables. Suite à la médiatisation de ces feux, qui touchent également la Bolivie et le Paraguay, jeudi, Emmanuel Macron a tweeté un message appelant à la mobilisation pour résoudre cette situation.
Notre maison brûle. Littéralement. L’Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20% de notre oxygène, est en feu. C’est une crise internationale. Membres du G7, rendez-vous dans deux jours pour parler de cette urgence. #ActForTheAmazon pic.twitter.com/Og2SHvpR1P
Ça chauffe pour Bolsonaro
Les malheureux et multiples feux de forêts touchant l’Amazonie mettent en lumière le caractère climatosceptique de la présidence brésilienne. Alors que les incendies sont, selon les experts, liés à la sécheresse, mais surtout à la déforestation qui n’a de cesse d’augmenter, Jair Bolsonaro a accusé les ONG d’en être responsables. Suite à la médiatisation de ces feux, qui touchent également la Bolivie et le Paraguay, jeudi, Emmanuel Macron a tweeté un message appelant à la mobilisation pour résoudre cette situation.
En réponse, Jair Bolsonaro a qualifié ce discours de colonialiste."La suggestion du président français selon laquelle les affaires amazoniennes soient discutées au (sommet du) G7 sans la participation de la région évoque une mentalité colonialiste dépassée au XXIe siècle", a-t-il tweeté de son côté.
L’ampleur de la catastrophe, suscitant déjà une vive indignation dans l'opinion publique mondiale, notamment sur Internet avec le hashtag #PrayforAmazonia, devient un sujet diplomatique majeur aux multiples répercussions internationales. L'Irlande a aussi menacé de voter contre l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur si le Brésil ne protège pas la forêt. "Il n'y pas moyen que l'Irlande vote pour l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur si le Brésil ne respecte pas ses engagements environnementaux", a averti le Premier ministre irlandais Leo Varadkar.