Colombie : le sommet sur l'Amazonie organisé ce vendredi… sans Bolsonaro !
Le sommet d'urgence sur l'Amazonie, qui doit réunir vendredi six pays sud-américains en Colombie, lancera un appel à la communauté internationale pour conserver et protéger cet écosystème primordial, dévasté par des incendies et la déforestation.
"Il y aura un grand appel mondial pour progresser au niveau régional dans la conservation, le développement technologique et la coordination des actions pour la préservation de l'Amazonie", a déclaré ce mercredi le ministre des Affaires étrangères, Carlos Holmes Trujillo, lors d'une conférence de presse.
Le pacte de Leticia pour l’Amazonie
Le sommet d’urgence sur l’Amazonie est prévu ce vendredi à Leticia, chef-lieu du département d'Amazonas. A l’issue de cette réunion, les participants devront instaurer "le pacte de Leticia pour l’Amazonie", explique le chef de la diplomatie colombienne. Cette rencontre devrait également évoquer des "actions concrètes" et une liste d'actions pour les pays amazoniens, d'Amérique latine et de la communauté internationale pour protéger la plus importante forêt tropicale du monde, essentielle à l'équilibre climatique.
"En conséquences de ce sommet, on va dynamiser l'action non seulement nationale, mais aussi régionale et globale pour défendre l'Amazonie", a déclaré M. Trujillo.
Outre les présidents colombien Ivan Duque et péruvien Martin Vizcarra, qui ont convoqué ce sommet, sont attendus à Leticia leurs homologues équatorien Lenin Moreno, bolivien Evo Morales et le vice-président du Surinam, Ashwin Adhin.
Bolsonaro absent
Un chef d’Etat manque pourtant à l’appel. Représenté par le ministre des Affaires étrangères brésilien, Ernesto Araujo, Jair Bolsonaro a annulé sa participation au sommet régional pour raisons médicales. Son porte-parole, Otavio Rego Barros, a indiqué ce lundi que le président brésilien participerait à la réunion par vidéo-conférence. "Le président doit suivre un régime à base de liquide à partir de vendredi", deux jours avant de subir une intervention chirurgicale à l'abdomen, ce qui rend son voyage "pratiquement irréalisable", a précisé le porte-parole. Jair Bolsonaro doit être opéré dimanche pour la quatrième fois depuis l'attentat à l'arme blanche qui avait failli lui coûter la vie durant sa campagne électorale le 6 septembre 2018. Malgré son opération, le président brésilien a affirmé qu’il se rendrait à New York pour défendre la position du Brésil sur l'Amazonie devant l'Assemblée générale de l'ONU le 24 septembre prochain. "Je vais me présenter devant l'ONU même si ce doit être en fauteuil roulant ou sur un brancard, je vais y aller parce que je veux parler de l'Amazonie", a lancé Bolsonaro devant des journalistes à Brasilia.
Le chef d’Etat brésilien, qui n'est pas allé en Amazonie depuis le déclenchement de la crise actuelle, a été sévèrement critiqué au niveau international pour la gestion des incendies par son gouvernement, qui a suscité une crise environnementale et diplomatique.