Plastique dans le Pacifique : les débuts prometteurs du navire The Ocean Cleanup
The Ocean Cleanup, le navire tirant un gigantesque et innovant dispositif de flottaison, destiné à nettoyer les océans des résidus plastiques, a ramassé pour la première fois avec succès du plastique dans le Pacifique, a annoncé mercredi le fondateur du projet.
Un bel espoir dans la lutte contre la pollution plastique en mer. Le navire tirant un gigantesque et innovant dispositif de flottaison, destiné à nettoyer les océans des résidus plastiques, baptisé The Ocean Cleanup, semble fonctionner. Le navire, constitué d’un flotteur de 600 mètres de long qui se trouve à la surface de l'eau et doté d’une jupe de 3 mètres de profondeur au-dessous empêchant les débris de s'échapper, avait quitté San Francisco début septembre pour un essai avant de se diriger vers le continent plastique de l'océan Pacifique.
"Aujourd'hui (mercredi), nous annonçons que notre système de nettoyage dans la grande zone d'ordures du Pacifique a recueilli du plastique pour la première fois", a déclaré, lors d'une conférence de presse à Rotterdam, Boyan Slat, le PDG et fondateur de l'organisation The Ocean Cleanup. "Nous pensons donc que nous pouvons réellement nettoyer les océans", s'est réjoui le jeune Néerlandais de 25 ans. Le navire tirait un équipement appelé System 001, conçu pour rassembler le plastique qui flotte à la surface des océans, permettant ainsi de le recueillir et le recycler.
L’ONG se donne pour objectif de vider d'ici cinq ans la moitié de la "grande zone d'ordures du Pacifique" (GPGP), une poubelle flottante trois fois plus grande que la France, à mi-chemin entre la Californie et Hawaï. Cela représenterait "environ 15.000 tonnes de plastique par an", estime Boyan Slat.
Bouteilles, caisses et fragments de plastique
Ce concept, imaginé par Boyan Slat il y a sept ans, était en phase de test depuis plusieurs mois. Mais jusqu’à présent, les débris récupérés arrivaient à s'échapper du dispositif. Par ailleurs, celui-ci parvenait difficilement à récupérer les microplastiques.
L’ONG se donne pour objectif de vider d'ici cinq ans la moitié de la "grande zone d'ordures du Pacifique" (GPGP), une poubelle flottante trois fois plus grande que la France, à mi-chemin entre la Californie et Hawaï. Cela représenterait "environ 15.000 tonnes de plastique par an", estime Boyan Slat.
Si l’homme doit aujourd’hui réduire drastiquement son usage du plastique à usage unique et limiter l’utilisation de matières difficilement recyclables, cette invention pourrait peut-être aider à contrer le fléau de la pollution marine. A condition d'adopter de bons gestes et de ne pas considérer la mer comme une décharge. En effet, une récente étude publiée dans les Actes de l’Académie nationale des sciences a démontré que la grande majorité des bouteilles en plastique qui stagnent autour de l’île Inaccessible, se trouvant entre l’Argentine et l’Afrique du Sud, proviennent des navires. Dans ce cas précis, il s'agit des cargos de commerce asiatiques.
Pour l'heure, l'efficacité de The Ocean Cleanup est mise en doute par certains scientifiques. Les prochains essais permettront de confirmer ou non cette première performance.
Avec AFP/Relaxnews
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