Maisons de naissance en France : les résultats prometteurs des structures expérimentales
Depuis 2016, 8 maisons de naissance (MDN) fonctionnent à titre expérimental dans l’Hexagone. Une alternative pour celles qui mènent une grossesse « normale » et à bas risque, souhaitant un accouchement le moins médicalisé possible.
Rentrer chez soi quelques heures après avoir accouché ? Voilà ce que permet la maison de naissance (MDN), établissement innovant proposant un accouchement en ambulatoire. Depuis 2016, 8 structures de ce type fonctionnent à titre expérimental dans l’Hexagone comme à Nancy, Paris ou encore Bourgoin-Jallieu.
Une première étude, menée par des chercheurs de l’Inserm, démontre que ces établissements présentent des résultats encourageants concernant les soins prodigués aux futures et jeunes mamans, mais également à leur nouveau-né tout en offrant un bon niveau de sécurité.
Moins de 2 % d’épisiotomie
Pour dresser leur constat, les auteurs de l’étude ont analysé les données de toutes les futures mères ayant planifié leur accouchement dans ces structures en 2018, soit 649 femmes. Parmi elles, une minorité (143) ont été transférées et ont accouché dans les maternités partenaires (22 %). Et 15 % de ces dernières ont subi une césarienne.
Les chercheurs de l'Inserm ont aussi observé "la très faible part d'interventions lors du travail de la femme". En effet, seules 3 % ont eu une césarienne, moins de 2 % une épisiotomie (contre 20 % en moyenne en France). De plus, "la future maman étant libre de choisir sa position d'accouchement… seules 6 % ont mis leur bébé au monde, allongées sur le dos. Et en moyenne, elles sont restées au sein de l'établissement trois heures après leur accouchement", poursuivent-ils.
Moins de 2 % d’épisiotomie
Pour dresser leur constat, les auteurs de l’étude ont analysé les données de toutes les futures mères ayant planifié leur accouchement dans ces structures en 2018, soit 649 femmes. Parmi elles, une minorité (143) ont été transférées et ont accouché dans les maternités partenaires (22 %). Et 15 % de ces dernières ont subi une césarienne.
Comme l’expliquent les chercheurs, "les maisons de naissance évaluées dans les pays à haut niveau de ressources ont démontré la sécurité et la salutogénèse des soins qui y sont prodigués. Notre étude montre que les maisons de naissance françaises ont des résultats comparables et en particulier : un niveau de sécurité satisfaisant et une très faible fréquence d’interventions". Une bonne nouvelle donc pour les futures mamans adeptes de l’accouchement naturel.
Toutefois, des travaux supplémentaires doivent être encore menés pour confirmer ces premiers résultats. Rappelons que cette phase de test des MDN se termine en 2020. Le gouvernement statuera sur la question à l’issue de l’expérimentation.