Endométriose : le cannabis médical pourrait soulager les patientes
Selon des médecins espagnols, le cannabis thérapeutique pourrait atténuer les douleurs chroniques liées à l'endométriose, maladie gynécologique qui touche une femme sur dix.
Depuis plusieurs décennies, le cannabis thérapeutique est exploré pour soulager les symptômes de nombreuses maladies : nausées, douleurs musculaires, affections neurodégénératives, anxiété... Une solution "naturelle" qui pourrait également s'avérer prometteuse pour les patientes atteintes d'endométriose. Cette maladie chronique gynécologique, qui touche une femme sur dix, se manifeste pendant les règles, lorsque le tissu qui revêt la paroi interne de l'utérus (endomètre) se désagrège. En cas d'endométriose, des cellules vont migrer hors de l'utérus et pourront se greffer à d'autres organes, comme l'appareil digestif et la vessie.
Très éprouvante sur le plan physique et psychologique, cette pathologie peut se traduire par de fortes douleurs abdominales, pelviennes et dorsales (pendant et/ou en dehors des règles) ou encore des nausées. Dans les cas sévères, la maladie peut devenir très invalidante au quotidien.
Afin de tester l'efficacité du cannabinoïde (CBD) et le tétrahydrocannabinol (THC)- les deux principes actifs du cannabis- sur les symptômes liés à l'endométriose, des chercheurs espagnols de l'université Pompeu Fabra de Barcelone ont, en collaboration avec le service gynécologique de l'Hôpital de Barcelone, réalisé un essai sur des souris. Des implants de tissu endométrial développé hors de l'utérus ont été insérés au niveau de la partie inférieure du corps de l'animal afin de reproduire des effets similaires à ceux de l'endométriose chez les humaines.
Des douleurs rapidement atténuées grâce au THC
"En l'absence de traitements efficaces, les femmes atteintes d'endométriose ont généralement recours à des stratégies d'auto-gestion comme les changements de régime alimentaire ou l'exercice physique. Bien que le cannabis s'accompagne d'un grand nombre d'effets secondaires potentiels, ses propriétés médicinales pourraient contribuer à soulager la douleur en cas d'endométriose et d'autres affections", estime Rafael Maldonado, professeur à l'université Pompeu Fabra de Barcelone (Espagne) et co-auteur de l'étude publiée dans la revue scientifique eLife.
Afin de tester l'efficacité du cannabinoïde (CBD) et le tétrahydrocannabinol (THC)- les deux principes actifs du cannabis- sur les symptômes liés à l'endométriose, des chercheurs espagnols de l'université Pompeu Fabra de Barcelone ont, en collaboration avec le service gynécologique de l'Hôpital de Barcelone, réalisé un essai sur des souris. Des implants de tissu endométrial développé hors de l'utérus ont été insérés au niveau de la partie inférieure du corps de l'animal afin de reproduire des effets similaires à ceux de l'endométriose chez les humaines.
"Nos résultats montrent que le THC limite le développement et les symptômes de l'endométriose dans un modèle expérimental et soulignent l'intérêt de mener d'autres recherches pour assurer la sécurité et les effets bénéfiques de ce traitement chez les femmes atteintes d'endométriose", conclut la chercheuse principale Alejandra Escudero-Lara, doctorante à l'Université Pompeu Fabra de Barcelone.