Partenariat Carrefour-Loué pour éviter l'abattage des poussins mâles
Le distributeur Carrefour et la marque Loué, propriété du groupe volailler LDC, ont annoncé lundi leur partenariat pour produire et vendre des œufs de poules issus d'une nouvelle technique de détermination du sexe dans l'oeuf, et ainsi éviter l'abattage de poussins mâles.
Cette technique utilise la spectrophotométrie, c'est à dire qu'une caméra différencie le sexe dans l'œuf, grâce à la détection de la couleur des premières plumes des embryons. Cela permet de sélectionner les poules pondeuses avant leur éclosion et ainsi éviter d'avoir recours à l'élimination des poussins mâles.
Lutter contre la souffrance animale
"Ce projet a été réalisé en partenariat avec les Fermiers de Loué, partenaires historiques de la Filière Qualité Carrefour, et le groupe allemand AAT, spécialiste mondial de l'accouvage", indique le distributeur dans un communiqué. Au 1er mai, 30.000 poules auront bénéficié de cette technologie, pour à terme une production annuelle de 7 millions d'œufs, indique Carrefour, sans préciser dans quels délais.
Alors qu'une boîte de six œufs "Filière Qualité Carrefour" est actuellement vendue 1,78 euro, le prix de la boîte ayant bénéficié de cette technologie sera de 1,94 euro à partir du 1er mai, soit moins de trois centimes supplémentaires par œuf, selon les chiffres fournis par le distributeur.
La technologie venant d'Allemagne a été utilisée pour la première fois en France début décembre 2019 dans un couvoir filiale du groupe AAT, selon Carrefour.
Alors qu'une boîte de six œufs "Filière Qualité Carrefour" est actuellement vendue 1,78 euro, le prix de la boîte ayant bénéficié de cette technologie sera de 1,94 euro à partir du 1er mai, soit moins de trois centimes supplémentaires par œuf, selon les chiffres fournis par le distributeur.
Dans de nombreux élevages de poules pondeuses, les poussins éclosent dans des couvoirs, dont les propriétaires vendent ensuite les futures poules pondeuses aux éleveurs. Mais les poussins mâles sont immédiatement tués, la filière jugeant qu'il n'est pas rentable de les nourrir.
Chaque année, près de 50 millions de poussins sont broyés à la naissance en France.