L'exposition précoce aux produits ménagers augmenterait les risques d'asthme chez les jeunes enfants

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L'exposition précoce aux produits ménagers augmenterait les risques d'asthme chez les jeunes enfants
Par AFP /Relaxnews publié le

Les nourrissons exposés aux substances chimiques des produits ménagers pourraient développer de l'asthme dès l'âge de 3 ans, alertent des chercheurs canadiens dans une nouvelle recherche publiée ce mardi 18 février.

Poussière, fumée de cigarette, peintures, produits ménagers... Toutes ces substances contribuent grandement à polluer nos logements dans lesquels nous pouvons passer jusqu'à 90 % de notre temps, estime l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). D'après une nouvelle étude canadienne parue dans le Canadian Medical Association Journal, les enfants de 3 ans exposés aux substances chimiques des produits ménagers pourraient développer plus facilement de l'asthme et une respiration sifflante.
Dirigée par Tim Takaro, clinicien-scientifique à la faculté des sciences de la santé de l'université Simon Fraser (Canada), l'étude s'est intéressée aux jeunes enfants de moins de 3 ans, soit les plus susceptibles de passer du temps à l'intérieur des maisons et d'interagir avec les surfaces nécessitant d'être nettoyées (sol, meubles, etc).
Les données analysées dans cette recherche proviennent d'une étude de cohorte réalisée au Canada entre 2008 et 2015 auprès de 3.600 femmes enceintes ainsi que sur leur enfant, suivi pendant les cinq premières années après la naissance. Pour cette étude, les chercheurs ont sélectionné les réponses de 2.022 parents à un questionnaire visant à renseigner l'exposition de leur enfant aux produits ménagers, de la naissance jusqu'à l'âge de 3-4 mois. Les enfants ont ensuite été évalués à l'âge de 3 ans pour déterminer s'ils souffraient d'asthme, de respiration sifflante récurrente ou d'atopie (prédisposition génétique aux allergies).

Les produits aromatisés et vendus en spray particulièrement toxiques 

Bien que la majorité des enfants n'ait pas inhalé d'autres polluants tels que la fumée de cigarette avant l'âge de 3-4 mois (76 %) et ne présentait pas d'antécédents d'asthme chez leurs parents (65 %), les réponses obtenues suggèrent un risque accru d'asthme et de respiration sifflante chez les enfants régulièrement exposés aux produits d'entretien (aucun risque d'atopie n'a été signalé).

Lessive, liquide vaisselle, multi-nettoyant, détergent, lave-vitre... la liste des produits incriminés est longue. L'étude précise toutefois que ceux aromatisés et/ou vendus en spray s'avèrent potentiellement les plus toxiques. Selon les scientifiques à l'origine des travaux, les substances chimiques contenues dans ces produits pourraient endommager les muqueuses respiratoires, entraînant l'apparition d'asthme et/ ou d'une respiration sifflante. "Nos observations permettent de mieux comprendre comment l'exposition précoce aux produits de nettoyage peut être associée au développement de maladies allergiques des voies respiratoires et aident à identifier les habitudes de ménage comme un domaine d'intervention potentiel", écrivent les auteurs de l'étude. 

La première des choses à faire pour limiter la pollution intérieure consiste à ouvrir la fenêtre de son logement quelques minutes et si possible plusieurs fois par jour. Eviter l'achat de flacons vendus en spray ou privilégier les produits sans arômes artificiels est également une solution pour limiter les risques d'intoxication. 

Lessive, liquide vaisselle, multi-nettoyant, détergent, lave-vitre... la liste des produits incriminés est longue. L'étude précise toutefois que ceux aromatisés et/ou vendus en spray s'avèrent potentiellement les plus toxiques. Selon les scientifiques à l'origine des travaux, les substances chimiques contenues dans ces produits pourraient endommager les muqueuses respiratoires, entraînant l'apparition d'asthme et/ ou d'une respiration sifflante. "Nos observations permettent de mieux comprendre comment l'exposition précoce aux produits de nettoyage peut être associée au développement de maladies allergiques des voies respiratoires et aident à identifier les habitudes de ménage comme un domaine d'intervention potentiel", écrivent les auteurs de l'étude.