Peut-on prédire la personnalité des adultes dès les premiers mois de vie ?
Des chercheurs américains ont montré que la personnalité d'un nourrisson autour de 14 mois pouvait permettre de prédire quelques traits de caractère à l'âge adulte.
Cette étude, menée par des chercheurs de l'Université du Maryland, de la Catholic University of America et du National Institute of Mental Health, s'est intéressée à 165 bébés âgés de 14 mois pour évaluer un type de tempérament spécifique chez les petits, à savoir l'inhibition comportementale (IC).
Les nourrissons et les enfants qui affichent ce trait de caractère ont tendance à être prudents voire craintifs envers des personnes, des objets et des situations qu'ils ne connaissent pas. Des recherches précédentes avaient montré que les enfants affichant une inhibition comportementale étaient plus susceptibles de développer un certain isolement social et des troubles de l'anxiété en comparaison aux enfants sans inhibition.
Pour analyser leur développement, les chercheurs ont évalué 115 des enfants jusqu'à l'âge de 15 ans et 109 jusqu'à 26 ans. Les chercheurs ont évalué leurs psychopathologies, leur personnalité, leur fonctionnement social et leurs résultats académiques et professionnels.
Des adultes plus réservés
Leurs conclusions, reprises par la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, ont montré que les nourrissons touchés par l'inhibition comportementale avaient tendance à afficher une personnalité plus réservée à l'âge de 26 ans. Ils rapportaient aussi moins de relations sentimentales au cours des dix années précédentes et moins d'interactions sociales et familiales par rapport aux sujets sans IC. En revanche, l'inhibition comportementale n'était pas liée aux résultats académiques ni professionnels.
Les scientifiques ont par ailleurs trouvé que les enfants plus susceptibles aux erreurs à l'âge de 15 ans enregistraient un risque accru d'intériorisation de troubles tels que l'anxiété et la dépression à l'âge adulte.
Des adultes plus réservés
Leurs conclusions, reprises par la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, ont montré que les nourrissons touchés par l'inhibition comportementale avaient tendance à afficher une personnalité plus réservée à l'âge de 26 ans. Ils rapportaient aussi moins de relations sentimentales au cours des dix années précédentes et moins d'interactions sociales et familiales par rapport aux sujets sans IC. En revanche, l'inhibition comportementale n'était pas liée aux résultats académiques ni professionnels.
Les chercheurs expliquent que leurs résultats pourraient aider à simplifier la détection précoce du risque chez certains individus susceptibles de développer des troubles à l'âge adulte.
"Nous avons étudié la biologie de l'inhibition comportementale au fil du temps et il est clair qu'elle influence profondément le développement", a ajouté l'auteur le Dr. Nathan Fox, mais tout en précisant que de plus amples recherches notamment sur des groupes de personnes plus importants et plus divers étaient nécessaires.