Suremballage plastique : la mobilisation des internautes contre ces enseignes a payé !
Dans les enseignes de la grande distribution, la crise sanitaire liée au Covid-19 amplifie le suremballage plastique, utilisé pour "rassurer le client". Mais grâce à la mobilisation citoyenne sur les réseaux sociaux, ces pratiques peuvent être réduites. En démontre ces deux exemples récents.
Le site Mr Mondialisation, le "think tank informel et citoyen francophone", a récemment publié deux articles dénonçant le suremballage des produits alimentaires en période de crise sanitaire, dans le cadre de l’opération #balancetonproduit. Suite à l'indignation des consommateurs et des lecteurs du média, les enseignes concernées ont cédé. D'autant plus que le contexte pandémique actuel ne justifie en aucun cas cet usage abusif. Selon une récente étude publiée dans la revue scientifique médicale The Lancet, relayée par Mr Mondialisation dans un communiqué du 14 mai 2020, "le plastique est le matériau sur lequel le SARS-CoV-2 reste infectieux le plus longtemps (jusqu’à 7 jours à température ambiante)".
Les employés accusés... à tort ?
Le 10 mai dernier, Mr Mondialisation publie un post sur sa page Facebook concernant des barquettes sous cellophane entièrement vides dans un magasin Grand Frais. Contactée, l’enseigne explique que l’objectif est esthétique, le but étant de créer un effet d’abondance aux yeux du client. Mais cette mise en scène a profondément choqué les internautes, qui l'on largement partagée.
Dès le lendemain, Grand Frais réagissait à la publication en tentant de rassurer ses clients : "il s’agit de malencontreuses initiatives personnelles" non cautionnées par l’enseigne qui s’engage à ne plus avoir recours à ces barquettes en plastique vides à l’avenir. Pourtant, comme l’indique Mr Mondialisation et plusieurs ex-employés : "la pratique était commune chez Grand Frais, laissant présager une consigne globale de longue date".
Une pratique commune
Ce n’est pas la première fois qu’une grande enseigne rejette la faute du suremballage sur ses employés explique le communiqué. En effet, la semaine précédent cette affaire, il s’agissait du géant Carrefour : "4 petites tranches de melon sur son lit vert plastifié absorbant, dans sa barquette de Styrofoam, le tout enrobé de son film plastique industriel, dénonce le communiqué, le tout vendu trois fois le prix au kg d’un melon en vrac". Suite à cette dénonciation publique le 29 avril 2020 et à l’indignation généralisée des internautes (2,5 millions de personnes touchées et 20.000 partages), Carrefour s’est rapidement engagé à ne pas réitérer ce type de pratique, se justifiant dans un tweet : "il s’agissait d’une initiative d’un employé pour ne pas jeter des melons qui étaient abîmés […] anti-gaspi ou suppression du plastique ? Un dilemme qui se pose à tous ! A nous de trouver une solution qui convienne". Le but réel de cette manœuvre serait en réalité d’augmenter la marge sur ces produits.
Dès le lendemain, Grand Frais réagissait à la publication en tentant de rassurer ses clients : "il s’agit de malencontreuses initiatives personnelles" non cautionnées par l’enseigne qui s’engage à ne plus avoir recours à ces barquettes en plastique vides à l’avenir. Pourtant, comme l’indique Mr Mondialisation et plusieurs ex-employés : "la pratique était commune chez Grand Frais, laissant présager une consigne globale de longue date".