Covid-19 et grossesse : quels risques pour la femme enceinte et le bébé ?
Alors que les données étaient plutôt rassurantes sur le risque de transmission du nouveau coronavirus de la mère au foetus, une nouvelle étude alerte sur des lésions pouvant affecter le placenta des futures mamans.
Jusqu’ici, les données sur l’infection au nouveau coronavirus durant la grossesse étaient peu nombreuses, et ne pointaient pas de danger particulier pour l’enfant à naître, avec un risque de transmission extrêmement faible de la mère à l’enfant. En effet, les résultats des études les plus récentes sur le sujet sont plus rassurants que pour le SRAS (SARS-CoV-1), ayant sévi en 2002-2003. Les futures mamans malades présentent des risques similaires aux femmes malades non enceintes. Mais une nouvelle recherche américaine, réalisée à la Northwestern University à Chicago, vient de mettre en lumière une affection du placenta chez les femmes enceintes testées positives au COVID-19.
Cette étude a été publiée dans l’American Journal of Clinical Pathology.
Un placenta endommagé
Pour dresser leur constat, les scientifiques ont analysé le placenta de 16 femmes testées positives au COVID-19 pendant leur grossesse qui venaient d’accoucher. Ils ont alors observé des lésions sur celui-ci. En effet, les trois quarts des placentas présentaient une inflammation sévère. "La plupart de ces bébés sont nés à terme après des grossesses normales, donc nous ne nous attendions pas à trouver des lésions dans les placentas", explique le Dr Jeffrey Goldstein, auteur principal de l’étude. Le placenta est le premier organe à se développer durant la grossesse permettant les échanges en flux sanguins, nutriments et en oxygène entre la mère et le foetus. Or, le placenta des participantes présentaient des vaisseaux anormaux ou des caillots de sang (thrombi intervilleux). De telles inflammations pourraient alors déréguler les apports sanguins vers le bébé.
Pas de risque pour le bébé ?
Sur les 16 patientes, 15 ont accouché de bébés à terme et en bonne santé. Toutefois, les analyses montrent qu'une large partie de la circulation sanguine a été bloquée. De plus, les placentas étaient de taille plus petite. "Ces anomalies ne semblent pas induire de résultats négatifs chez les nourrissons nés vivants, mais impliquent une surveillance plus étroite des femmes enceintes atteintes de COVID". Chose rassurante, une seule des 15 mamans a rencontré une prééclampsie ou une hypertension.
Un placenta endommagé
Pour dresser leur constat, les scientifiques ont analysé le placenta de 16 femmes testées positives au COVID-19 pendant leur grossesse qui venaient d’accoucher. Ils ont alors observé des lésions sur celui-ci. En effet, les trois quarts des placentas présentaient une inflammation sévère. "La plupart de ces bébés sont nés à terme après des grossesses normales, donc nous ne nous attendions pas à trouver des lésions dans les placentas", explique le Dr Jeffrey Goldstein, auteur principal de l’étude. Le placenta est le premier organe à se développer durant la grossesse permettant les échanges en flux sanguins, nutriments et en oxygène entre la mère et le foetus. Or, le placenta des participantes présentaient des vaisseaux anormaux ou des caillots de sang (thrombi intervilleux). De telles inflammations pourraient alors déréguler les apports sanguins vers le bébé.
Pour l’heure, les experts n’ont pas véritablement identifié d’effets délétères sur la santé du nouveau-né induits par le coronavirus. Toutefois, ils restent prudents. "Cet aperçu dont le COVID-19 pourrait provoquer des changements dans le placenta a des implications assez importantes pour la grossesse. Nous devons revoir la surveillance des femmes enceintes durant cette pandémie", insistent-ils. De plus, les scientifiques indiquent que d’autres recherches sont nécessaires pour comprendre le processus inflammatoire.