Ours tué : Sea Shepherd offre 10 000 euros pour accélérer l'enquête

ours tué dans les Pyrénées
© Handout - TWITTER ACCOUNT OF FRENCH MINISTER FOR ECOLOGICAL TRANSITION/AFP
Par AFP /Relaxnews publié le

L'ONG Sea Shepherd a annoncé jeudi offrir une récompense de 10 000 euros pour identifier le responsable de la mort d'un ours brun tué par balle en Ariège, alors que l'espèce est en danger critique d'extinction en France.

Cette somme de 10 000 euros est offerte "pour motiver ceux qui auraient des informations permettant de faire avancer l'enquête", selon un communiqué. "Les informations seront transmises aux autorités en charge de l'affaire et la récompense sera versée si le témoignage aboutit à l'inculpation du ou des coupable(s)", précise Sea Shepherd.

Une situation qui se répète

L'ours tué, un jeune mâle, est le deuxième retrouvé mort dans les Pyrénées cette année, alors que la population n'atteint qu'une cinquantaine d'individus, ce qui n'assure pas la survie de l'espèce. La dernière ours de souche pyrénéenne, Canelle, "a été abattue par un chasseur en 2004", rappelle l'ONG et sa présidente Lamya Essemlali, demande "des sanctions exemplaires et dissuasives". "En parallèle, Rewild (association dont Sea Shepherd est co-fondateur) va déposer plainte", précise le communiqué. La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a fait savoir que l'Etat porterait également plainte.

L'ONG a déjà offert 10 000 euros après la découverte en 2019 de deux phoques décapités dans le Finistère alors que l'espèce est protégée. Deux marins ont été convoqués devant la justice.

Un "plan ours" difficile à appliquer

La croissance de la population ursine dans les Pyrénées, après des réintroductions entamées en 1991, alimente depuis des années des tensions avec les éleveurs qui estiment leur présence incompatible avec l'activité pastorale. La France avait adopté un "plan ours" pour 2018-2028 prévoyant de nouveaux lâchers d'ours, mais il été enterré par le gouvernement quelques mois à peine après sa mise en place, après des manifestations d'éleveurs.

L'ONG a déjà offert 10 000 euros après la découverte en 2019 de deux phoques décapités dans le Finistère alors que l'espèce est protégée. Deux marins ont été convoqués devant la justice.