Covid-19 : et si cette plante endémique des Antilles permettait d’enrayer l’épidémie ?
Une plante miracle plutôt qu’un vaccin ? Le docteur en pharmacologie Henri Joseph vient de déposer un brevet pour protéger la molécule d’une plante originaire des Antilles et d'Amérique centrale capable, selon lui, de bloquer la réplication de tous les virus à ARN, dont le Covid-19. Explications.
Si en France, comme ailleurs, la campagne de vaccination est bel et bien lancée et demeure, pour l’instant, la seule option des gouvernements pour contrer l’épidémie de coronavirus, certains chercheurs espèrent trouver la solution... du côté des plantes. Déjà, en avril dernier, le président malgache annonçait avoir trouvé un remède avec le Covid-Organics, un traitement produit par l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA), constitué d’une tisane issue de feuilles séchées d’artemisia. Si les premières observations cliniques étaient encourageantes, les essais cliniques manquent encore pour confirmer ses propriétés thérapeutiques. Toutefois, à ce jour, Madagascar semble peu touché par la pandémie. Au total, le pays compte officiellement moins de 20 000 contaminations, et 292 décès, pour plus de 26 millions d’habitants.
Aujourd’hui, c’est vers la Guadeloupe que les yeux sont rivés. En effet, la semaine dernière, le pharmacien et docteur en pharmacologie guadeloupéen Henri Joseph a assuré être sur la piste d’un traitement naturel contre le Covid 19 grâce à la médecine traditionnelle et aux savoirs ancestraux, trop souvent délaissés selon lui. Alors que le vaccin cherche à donner une « immunité acquise ou adaptative », lui a décidé de prendre le contre-pied en misant sur le renforcement immunitaire de la « cellule hôte ».
Une molécule qui bloquerait le Covid-19 et tous les virus à ARN
« Notre laboratoire vient de faire une découverte mondiale », a-t-il déclaré au micro d'Eclair TV, suite à son intervention à la troisième édition du grand forum citoyen santé et qualité de vie qui se tenait le 11 février 2021 sur l'île. « Nous avons découvert dans l’une des plantes de notre pharmacopée, des molécules capables d’inhiber la réplication de tous les virus à ARN ». Il s’agit de l’herbe à pic, plus connue sous le nom de « zèb a pik » aux Antilles.
Elle peut, selon le laboratoire Phytobôkaz, fondé en 2005 par Henri Joseph, « bloquer la duplication du virus » dans l’organisme. En plus d’agir contre le Covid-19 et ses variants, ce remède serait aussi efficace sur tous les virus à ARN tels que la grippe, la dengue ou le Chikungunya.
Pour mener à bien ses travaux, le docteur en pharmacie a collaboré avec le chercheur en chimie Damien Bissesnar, également originaire de l’île, qui travaillait jusqu’ici pour la NASA. Les deux chercheurs ont déposé un brevet le 10 février dernier pour protéger la molécule en question.
Herbe à pic : une plante déjà connue aux Antilles pour ses bienfaits
Cette plante, dont le nom scientifique est la neurolaena lobata, est utilisée depuis des siècles pour le traitement des maladies infectieuses, des affections cutanées et même le diabète. L’avantage : elle pousse un peu partout en Guadeloupe. D’ailleurs, ses vertus n’étant plus à démontrer, depuis quelques années, le laboratoire Phitobôkaz commercialise un sirop à base d’herbe à Pic, le Virapic. Vendu sans ordonnance dans les pharmacies et parapharmacies antillaises, ce produit, fréquemment utilisé, est recommandé pour prévenir les maux liés aux changements de saison, au stress et à la fatigue. Des bénéfices pour la santé également relevés par le docteur en pharmacie Fabien Sublet, à la chaîne La 1ère. Néanmoins, il s’agit davantage pour lui d’un complément alimentaire, ajoutant qu'il est contre-indiqué chez la femme enceinte.
Mais alors qu’un traitement pour contrer l’épidémie se fait attendre, les pharmacies guadeloupéennes ont été prises d’assaut, et le sirop est en rupture de stock. Pourtant, Phytobôkaz n’a pas clairement indiqué que son produit déjà sur le marché faisait office de médicament contre le Covid-19. Face à cet engouement sans précédent, Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement Supérieur appelle à la vigilance.
Le laboratoire guadeloupéen Phytobôkaz a "effectivement développé un médicament à base d'herbe à pic (...), mais "il est encore trop tôt pour en dresser le bilan", a-t-elle déclaré mardi dernier à l'Assemblée nationale en réponse au député Gabriel Serville (GDR). Une affaire à suivre donc avec attention. Car, si les laboratoires français ont été bien devancés dans la course aux vaccins, le médicament pourrait, lui, venir de France...
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