Les 4 actions les plus efficaces pour réduire son empreinte carbone

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Actions les plus efficaces pour réduire son empreinte carbone
© Stocklib
Par Lucie Pedrola publié le
Journaliste indépendante
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En matière d'écologie, on en vient vite à culpabiliser dès qu'on oublie ses sacs de course réutilisables et à en vouloir à celui qui reste plus de 5 minutes sous la douche. On vous propose d’éviter le burn out écologique, en prenant connaissance des actions individuelles qui ont un impact fort sur nos émissions de CO2.

Pour réduire l’empreinte carbone d’un français moyen de 11 tonnes équivalent CO2 à 2 tonnes, il y a forcément du boulot. Or, c’est ce qu’il est nécessaire de faire d’ici 2050 pour limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C par rapport à 1990 et ainsi éviter un dérèglement dangereux pour la paix de nos sociétés.

Tout ne dépend pas de nos gestes du quotidien ! Mais, individuellement, en cumulant un ensemble d’habitudes moins polluantes, il est possible de réduire son empreinte personnelle de 25 %, a calculé le cabinet de conseil en stratégie bas carbone Carbone 4. Avec quelques investissements (rénovation énergétique, notamment), on peut la réduire de 45 %. Pour cela, on agit sur les éléments les plus émetteurs de gaz à effet de serre de notre quotidien : nos déplacements , notre logement, nos achats de biens et services, et notre alimentation.

Les actions clés :

  • Manger moins de viande - surtout de ruminants.
  • Éviter au maximum les trajets en avion et en voiture individuelle.
  • Faire baisser ses besoins en chauffage.
  • Privilégier les achats de seconde-main.

1. Diminuer sa consommation de viande

C’est l’action à fort impact la plus accessible. Devenir végétarien permettrait même de diminuer d’environ 10 % l’empreinte carbone totale d’un Français, toujours selon Carbone 4. La raison ? La digestion des ruminants émet du méthane,  25 fois plus nocif que le CO2. Le fumier déposé sur les pâturages est également fortement émetteur, ainsi que les engrais synthétiques :  l’épandage d’engrais émet du protoxyde d’azote, 298 fois plus nocif que le CO2.

Les actions clés :

L’idéal 

Devenir végétarien voire... vegan ! Une alimentation exclusivement végétale (donc sans viande ni poisson, mais également sans fromage ou lait) demande de faire un réel effort de découverte de recettes, mais est très efficace pour diminuer son empreinte carbone.

2. Éviter l’avion ou les trajets seuls en voiture

Les déplacements représentent 27 % de l’empreinte carbone moyenne des Français. Un trajet de 15 km répété deux fois par jour, cinq fois par semaine émet en moyenne 1,5 tonne d’équivalent CO2 par an. Pour rappel, nous visons une empreinte carbone individuelle de... 2 tonnes par an.

Un bon début 

Prendre les transports en commun dès que possible ou encore co-voiturer. Investir dans un véhicule hybride essence électrique peut-être intéressant s'il est léger et si vous ne remplacez pas un véhicule thermique fonctionnel. En effet, la fabrication des batteries de voitures électriques est tellement émettrice de CO2 que leur fabrication pollue davantage que celle des véhicules thermiques

L’idéal 

Faire tous ses trajets courts à vélo et les plus longs en transport en commun.

 

Quant à l’avion, un seul trajet suffit à faire exploser le bilan carbone individuel : un vol Paris-New-York émet 1,8 tonnes équivalent CO2 (Ademe). Renoncer à visiter le monde peut être particulièrement difficile à envisager. Mais certains chiffres font réfléchir : d’après une étude datant de novembre 2020, les habitués des transports aériens ne représentent qu’1 % de la population mondiale mais sont responsables de la moitié des émissions de carbone de l'aviation. 

3. Faire baisser ses besoins en chauffage

Nos logements représentent 27 % de notre empreinte carbone individuelle. Parce qu’il faut les construire, puis les chauffer - souvent au fioul ou au gaz naturel, des énergies fossiles. Or, de nombreux logements sont mal isolés - la rénovation énergétique des bâtiments fait d’ailleurs partie des axes clés de l’État pour respecter ses engagements climatiques.

Un bon début 

Enfiler un pull en hiver et baisser la température de 1°C. Cela vous permet d’économiser en moyenne 7 % sur votre facture.

L’idéal

 Faire réaliser une rénovation globale de votre domicile et passer à un chauffage bas carbone (une pompe à chaleur par exemple). Ça ne semble pas accessible à tous puisqu’il s’agit d’un investissement. Toutefois, renseignez-vous des aides conséquentes ayant été mises en place par l’État (MaPrimeRénov’, les aides Coups de pouce CEE…).

4. Acheter de seconde main

Il ne vous aura pas échappé que nous vivons depuis pas mal de décennies désormais dans une société de consommation. Difficile de résister aux sirènes des soldes, des nouveautés, de la mode sans cesse renouvelée ! Si bien que notre consommation de biens et services représente 20 % de notre empreinte carbone en France[4] . On parle ici de l’achat d’un téléphone, d’électroménager, de vêtements, mais aussi de nos loisirs.

Puisqu’on ne va pas annuler tout ce qui nous fait plaisir pour sauver l’humanité, il est intéressant de savoir ce qui pollue le plus pour le limiter. C’est la fabrication de nos objets qui est particulièrement émettrice de CO2. Par exemple, pour un smartphone, 90 % de son empreinte carbone est liée à sa fabrication et seulement 10 % à son utilisation.

Un bon début

Réduire, réparer, recycler. C’est un mot d’ordre écologique lancé il y a plusieurs années pour limiter la surconsommation. Sans tomber dans l’éco-anxiété, réfléchir à ses achats et tenter des réparations sur son ordinateur comme sur ses chaussettes permet d’épargner notre planète.

L’idéal

Tout acheter de seconde main. Comme nous avons pris la fâcheuse habitude de tout utiliser comme des kleenex, on a tellement produit, qu’il est souvent possible de trouver ce qu’on cherche sans occasionner de nouvelle production. Ainsi, au moins 130 milliards de vêtements sont achetés chaque année (Ademe, 2018) - pour 7,8 milliards d’individus sur Terre. Probable que dans la masse déjà produite on puisse trouver quelques merveilles vintage.

 

Voici ainsi quatre types d’action qui auront un fort impact sur votre empreinte carbone. Pour le reste, c’est aux pouvoirs publics de réglementer pour que les services dont nous avons besoin au quotidien soient moins carbonés !