Tique : que faire et quels remèdes naturels après une piqûre de tique ?

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Tique : que faire et quels remèdes naturels juste après une piqûre de tique ?
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Par Elodie-Elsy Moreau publié le
Rédactrice en chef
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Vous venez d'être piqué(e) par une tique ? Voici les premiers reflexes à adopter pour limiter les éventuels risques de contamination à la maladie de Lyme.

C’est le cauchemar des randonneurs et des promeneurs du dimanche : les tiques ! Au cours d’une balade en pleine nature, ces acariens parasites, de plus en plus nombreux dans les zones boisées et humides, sont susceptibles de vous mordre, faisant craindre la tant redoutée maladie de Lyme. Toutes les tiques ne sont pas porteuses de la maladie, mais lorsqu’elles sont infectées par la bactérie Borrelia, elle peuvent la transmettre. Une pathologie infectieuse pouvant devenir chronique si elle n’est pas traitée à temps et dont les symptômes altèrent fortement la qualité de vie.

A noter : En Europe et en Amérique du Nord, le Lyme est souvent évoqué. Toutefois, selon les pays, les tiques peuvent transmettre d’autres affections comme des encéphalites, des fièvres hémorragiques et certaines rickettsioses. Mieux vaut donc ne pas en croiser sur son chemin ou réagir rapidement.

Extraire la tique au plus vite !

Si vous vous rendez-compte que vous avez été piqué(e), il faut agir vite pour extraire le parasite. En effet, si la tique est porteuse de la bactérie Borrelia, le risque de contamination augmente avec la durée d’attachement à la peau de l'hôte. Alors qu’il est généralement admis que celui-ci est fortement réduit lorsque la tique est retirée dans les 24 à 36 heures suivant sa fixation, en 2018, une équipe de chercheurs de l’Institut Pasteur a mené une étude sur la rapidité de la transmission de la borréliose par les tiques. Les scientifiques ont observé que les nymphes infectées pouvaient transmettre la bactérie dans les 12 heures après l’attachement à la peau.

Comment retirer la tique ?

Votre balade est terminée et vous observez sur votre corps une (ou plusieurs) petite(s) pointe(s) noire(s) dans l’épiderme ? Il s’agit bien là d’une morsure de tique. Surtout, n’appliquez aucun produit au risque de faire régurgiter l’acarien, qui pourrait, s’il est infesté, rejeter les agents infectieux. Attention donc à ne pas suivre les faux remèdes naturels contre ces parasites

Munissez-vous d’un tire-tique (vendu en pharmacie), et pincez délicatement le parasite au plus près de la peau.

Afin de ne pas arracher sa tête et ne pas casser le rostre (son appareil buccal), retirez la tique en réalisant un mouvement de traction-rotation : tirer d’un coup sec mais avec précaution, en faisant un mouvement circulaire. Une fois la tique retirée, désinfectez la zone.

Les huiles essentielles à utiliser après une piqûre de tique

« Il est possible d’appliquer sur la zone où l’on a été piqué, 1 à 2 gouttes pures d’huile essentielle d’arbre à thé », indique Christophe Bernard*, naturopathe et auteur du Grand manuel pour fabriquer ses remèdes naturels, Ed. Jouvence. Renouvelez l’opération pendant plusieurs jours. Cette huile essentielle est connue pour ses propriétés antibactériennes.

En premier recours, il est aussi possible d’utiliser de l’huile essentielle de sarriette ou d’origan compact. Toutefois, celles-ci sont beaucoup plus fortes et dermocaustiques : il faut donc être certain ne pas faire de réaction cutanée, prévient Christophe Bernard.

Dans l’ouvrage Ma Bible des huiles essentielles, Ed. Leduc.s Pratique, figure également une autre recette à base d’huile essentielle de niaouli mélangée à de l’huile essentielle de lavande d’aspic. Appliquez le mélange 3 fois par jour durant 2 jours, en prenant en complément 2 oléocapsules d’origan compact 3 fois par jour pendant 2 jours.

Consulter un médecin… spécialiste de Lyme

Lorsque la tique a été retirée très rapidement, les risques sont minimes. Toutefois, voyez un médecin rapidement pour être sûr de ne pas développer une quelconque infection. C’est d’autant plus important en cas de grossesse, si vous êtes immunodéprimée ou si la piqûre concerne un enfant. Dans le cas où un érythème migrant apparaîtrait sur la zone où vous avez été piqué, prenez rendez-vous sans tarder avec, si possible, un spécialiste de Lyme, cette maladie étant difficile à détecter et traiter, prévient le naturopathe.

Gardez en tête que même sans signe cutané, une surveillance accrue de la zone piquée est recommandée pendant un mois.

Les premiers symptômes de la maladie de Lyme (fièvre, maux de tête, fatigue, douleurs musculaires ou/et articulaires) apparaissent dans les 3 à 30 jours après la morsure. Une antibiothérapie doit être alors suivie. Il arrive que les signes apparaissent plusieurs mois, voire années après la contamination. Là encore, c’est l’antibiothérapie qui est le traitement de référence, des solutions naturelles pouvant être utilisées en complément.

Prévenir les piqûres de tiques

Avant de partir en balade dans la nature, il est important de porter des vêtements couvrants, des bottes, en veillant à mettre les bas de pantalon dans les chaussettes. N’oubliez pas non plus les chapeaux pour les petits comme les grands. Inspectez régulièrement votre corps avec attention. De même après votre excursion. Sachez que la nymphe ne mesure que 1 à 3 millimètres. Refaites une inspection le lendemain pour être sûre (les éventuelles tiques seront gorgée(s) de sang et donc plus visibles). Surveillez aussi les plis du corps et les zones où la peau est fine (aisselles, au niveau du ventre et du nombril, genoux, oreilles, cuir chevelu…).

Lors des piques-niques, ne vous installez pas directement sur l’herbe mais toujours sur un tissu clair de préférence (nappe, serviette…)

Selon Christophe Bernard, si certains répulsifs ou mélanges d’huiles essentielles sont parfois utilisés, ils ne sont malheureusement pas très efficaces contre les morsures de tiques. Mieux vaut donc bien se camoufler. 

Enfin, on se pense parfois plus à l’abri dans les parcs et jardins, mais détrompez-vous, ces parasites prolifèrent dans tous les lieux boisés et humides. Prudence donc !

Piqûre de tique et Lyme : des plantes à prendre en prévention

« Les personnes vivant dans les zones où le taux d’infection est important ne doivent pas hésiter à se préoccuper de leur immunité », conseille Christophe Bernard. Et des plantes peuvent vous y aider ! « Il peut être judicieux de consommer de l’astragale de Chine » connue pour son effet fortifiant sur l’organisme, et qui a l’avantage de pouvoir être prise au long court. Le naturopathe recommande également l'échinacée, qui stimule l’immunité, mais qu’il vaut mieux éviter de prendre sur une longue période prévient le spécialiste.

Enfin, les plantes adaptogènes, qui sont utiles pour affronter toutes sortes de stress (physique ou moral), peuvent aussi être une solution en prévention, en période d’activité des tiques. On peut notamment citer la rhodiole qui renforce les défenses immunitaires et augmente la vitalité.

*Son site : www.altheaprovence.com

Source(s):
  • Ameli.fr
  • Interview de Christophe Bernard, naturopathe et auteur
  • Ma Bible des huiles essentielles, Ed. Leduc.s Pratique
Photo : © Stocklib

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