Écologie : les Français sont-ils prêts à en faire plus (et à mettre la main à la poche) pour sauver la planète ?
Selon une enquête d’Odoxa pour Ebra/Suez, les Français seraient prêts à s’engager davantage pour réduire leur empreinte carbone… sans pour autant débourser davantage. Et vous, seriez-vous prêt(e) à dépenser plus pour réduire votre impact carbone ?
Voici une nouvelle plutôt encourageante alors que les conséquences du réchauffement climatique sont de plus en plus décriées : 76 % de la population serait motivée pour adopter des gestes écoresponsables. Mais cet engouement fait parfois face à un enjeu financier. En effet, le prix de certains produits et pratiques freinerait 64 % Français. Par ailleurs, la majorité de la population (75 %) estime être mal informée sur les gestes éco-responsables à adopter quotidiennement.
Concernant un potentiel soutien de l’Etat et des collectivités locales, 60 % des citoyens semblent penser que ses institutions ne les encouragent pas véritablement à la réduction de leur empreinte carbone. De plus, malgré une vision pessimiste du futur planétaire, les Français accepteraient de nombreuses pratiques écologiques comme le tri systématique de leurs déchets (81 %). Cependant, l’enquête d’Odoxa laisse supposer que les bonnes pratiques développées par les Français sont les moins contraignantes.
Encore des efforts à faire
Les Français n’ont, semble-t-il, pas de réelles motivations pour adopter certains gestes écologiques. L'usage des transports en commun est l’un des talons d'Achille des sondés. Actuellement, 50 % d’entre eux n’imaginent pas renoncer à la conduite d’une voiture. Pourtant, l’Agence de la transition énergétique (ADEME) observe une nette baisse de la moyenne des émissions de CO2 des véhicules neufs vendus en France en 2020 par rapport à 2019. La vente de voitures électriques, moins émetttrices de CO2 que les véhicules essence, explique en partie ce constat.
Le numérique est également l’un des domaines dans lequel la population n’est pas totalement prête à effectuer de plus amples efforts. Seulement 40 % des Français limiteraient leurs envois d’e-mails et de pièces jointes. Ce secteur est pourtant important dans la lutte contre le réchauffement climatique puisqu’il est responsable de 4 % des gaz à effet de serre (GES).
Une prise de conscience générale
La quasi-totalité des personnes interrogées (93 %) par Odoxa estiment que l’écologie est un sujet d’une grande importance. Les individus, certaines puissances étatiques et les organisations internationales sont dorénavant sur la même longueur d’onde : le réchauffement climatique est bel et bien en marche.
Perçue comme le défi majeur de ce siècle, la lutte ne cesse de faire de nouveaux adeptes. Le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution) sur le climat a de nouveau alerté sur la gravité de la situation et sur les mesures urgentes à prendre.