Alimentation : les ennemis de la libido

alimentation : les ennemis de la libido
alimentation : les ennemis de la libido
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Par Thomas Louis publié le
Journaliste indépendant
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Certains aliments sont réputés pour être aphrodisiaques. A l'inverse, le contenu de notre assiette pourrait aussi avoir un effet négatif sur le désir sexuel ou perturber la libido. Alors quels sont les aliments à éviter pour des nuits torrides ? On fait le point avec le Dr Marie-Antoinette Séjean, médecin nutritionniste.

Plantons d’emblée le décor : il n’existe pas de modèle de sexualité parfaite. Toutefois, derrière cette dernière se cache bien souvent la libido. Cette énergie sexuelle qu’il est possible de stimuler comme de brimer. Et si ces dernières années, la pandémie mondiale, la fatigue ambiante ou différentes sources de stress l’ont mise à mal, ce que nous mangeons a un véritable rôle à jouer pour stimuler notre capital bien-être. Mais à l’inverse, il existerait des aliments anti-libido. Il convient malgré tout de préciser qu'aucune étude affirme formellement que tel ou tel aliment a un rôle à jouer sur la sexualité. En revanche, il existe des facteurs qui nous permettent de la déterminer. Dis-moi ce que tu manges, je te dirais quelle libido tu as ?

Alimentation : quels réflexes sont les ennemis de la libido ?

Bien manger, c’est également bien « savoir » manger. Et lorsque la libido devient un enjeu, certains réflexes peuvent limiter son développement. Il faut savoir que l’alimentation est avant toute chose un ensemble qui ne se limite pas à un aliment précis, mais bien à ce qu’il contient.

L’hygiène de vie, pilier de la libido

Par exemple, on a coutume de déconseiller d’avoir une hygiène de vie instable. C’est en tous cas ce qu'affirme le Dr Marie-Antoinette Séjean, médecin nutritionniste. Elle pointe notamment l’importance de "manger moins gras, car les aliments denses en lipides restent plus longtemps dans l'estomac et ralentissent la digestion. À long terme, les graisses hydrogénées contenues dans les margarines et de nombreux aliments transformés diminuent le taux de testostérone. Il convient aussi de ne pas consommer en excès les aliments riches en fibres et en sucres fermentescibles comme les oignons, les choux ou les haricots secs. Pas de cassoulet ou de tartes à l'oignon pour les nuits torrides… "

Dans la même perspective, l’acte de manger est capital, puisqu’au-delà des exceptions (repas de famille, fête, etc.), nous avons souvent tendance à surcharger notre assiette, impliquant à notre organisme de trop travailler les heures d’après. Pour Dr Marie-Antoinette Séjean, "Un repas trop lourd, c'est comme un excès d'activité physique qui provoque d'ailleurs les mêmes effets délétères ! L'organisme trop sollicité au niveau énergétique n'aurait plus vraiment la force d'assumer une vie sexuelle pleinement épanouie ! On peut comprendre qu'une digestion trop lourde, un ventre trop distendu ne soient pas propices aux ébats."

L’hygiène de vie, pilier de la libido

Par exemple, on a coutume de déconseiller d’avoir une hygiène de vie instable. C’est en tous cas ce qu'affirme le Dr Marie-Antoinette Séjean, médecin nutritionniste. Elle pointe notamment l’importance de "manger moins gras, car les aliments denses en lipides restent plus longtemps dans l'estomac et ralentissent la digestion. À long terme, les graisses hydrogénées contenues dans les margarines et de nombreux aliments transformés diminuent le taux de testostérone. Il convient aussi de ne pas consommer en excès les aliments riches en fibres et en sucres fermentescibles comme les oignons, les choux ou les haricots secs. Pas de cassoulet ou de tartes à l'oignon pour les nuits torrides… "

En bref, les ennemis de la libido ne semblent pas toujours se trouver là où on le pense. Mais, pour être concret, existe-t-il de véritables ennemis de la libido ? Il semblerait que quelques pistes se dessinent. Pour exemple :

  • Boire plus de 3 tasses de café par jour causerait des dommages dans les glandes surrénales et produirait des hormones de stress. Ce qui n’est jamais bon pour une vie sexuelle épanouie.
  • Les édulcorants artificiels contiennent de l’aspartame qui empêche la libération de sérotonine dans le corps, une substance qui joue un rôle très important sur la libido. C’est aussi l’hormone qui contrôle les humeurs.

Quels sont les aliments anti-libido ?

Une alimentation trop riche n’est jamais le symptôme d’une santé optimale. Par ailleurs, certains aliments possèdent et développent des substances anaphrodisiaques. Le Dr Marie-Antoinette Séjean précise que ce terme "vient du préfixe “an” qui veut dire sans et d'Aphrodite, déesse de l'amour, autrement dit une substance anaphrodisiaque tempère ou annule les désirs sexuels…"

Il semblerait que des aliments soient donc à proscrire de notre alimentation pour une libido de feu. En toute logique, des menus trop riches en sucre, en sel ou en matières grasses (notamment d’origine animale) ne semblent pas cocher toutes les cases pour entretenir sa libido, notamment en raison de leurs influences sur les artères et le taux de glucose. Comme le souligne également notre nutritionniste,  l’alcool "diminue la production de testostérone qui stimule la libido autant chez la femme que chez l’homme", tandis qu’"une trop forte consommation de café génère un niveau de stress en agissant sur les surrénales (en lien avec la testostérone). Trop de café diminue aussi l'absorption du magnésium qui diminue l'anxiété, ce qui perturbe le désir sexuel ".

Parmi les autres aliments ennemis de la libido, on retrouve :

  • La menthe poivrée : "Elle a une action vasoconstrictrice, c'est-à-dire qu’elle provoque un rétrécissement des vaisseaux. Or, l'érection est tout au contraire provoquée par un afflux sanguin !", indique la spécialiste ;
  • Les corn flakes : "Ces céréales sucrées augmentent le taux de sérotonine qui invite à dormir et réduisent l'appétit sexuel", assure le médecin  ;
  • La réglisse à haute dose : "Elle apporte de l’acide glycyrrhizique qui à forte dose diminue le taux de cortisol ce qui entraîne une baisse de testostérone", ajoute la nutritionniste ;
  • La protéine de soja ;
  • Les boissons sucrées.

Ces dernières sont de véritables barrières au développement de la libido. Pour notre médecin nutritionniste, les sodas contiennent "des acides phosphoriques entraînant une baisse de la vitalité. Trop de sucre dans le sang, en particulier sous forme liquide, provoque très vite un déséquilibre de la sécrétion d'insuline, avec pour conséquence des coups de pompe, une perturbation des hormones sexuelles et une chute de la libido". De même, "la quinine qui donne un goût amer aux boissons de type tonics ou bitters serait responsable de la diminution du taux de testostérone".

On comprend donc vite que le contenu global de notre assiette a un véritable intérêt lorsqu'on souhaite diriger son alimentation vers une meilleure libido. Et s’il n’existe pas de formule magique, une hygiène de vie la plus stable et la plus équilibrée possible est l’une des clés pour un désir et un plaisir sans équivalents.

Côté assiette, pourquoi ne pas tester les aliments réputés pour être des amis de la libido, tels que la maca, le ginseng, le cacao (qui contient des alcaloïdes, réputés désinhibants), ou encore le gingembre ? De quoi réveiller son appétit sexuel !