Collagène : ses bienfaits, les différents types et les cures

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Collagène : ses bienfaits, les différents types et les cures
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Par Thomas Louis publié le
Journaliste indépendant
En collaboration avec Sabine Monnoyeur, naturopathe à Lyon et à Paris.

Substance naturelle présente dans le corps humain, le collagène est une protéine indispensable apportant à différents points du corps humain un certain appui d’élasticité. Pourtant, sa synthèse diminue dès l’âge de 25 ans en moyenne. Mais est-il nécessaire de faire une cure ? Quels sont les différents types de collagènes existants ? Petit tour d’horizon avec Sabine Monnoyeur, naturopathe à Lyon et à Paris.

Des articulations aux tissus, en passant les muscles, le collagène se retrouve partout, tout le temps. Bémol : avant même d’avoir passé le cap de la trentaine, nous en produisons moins. La question d’une cure peut alors se poser. Mais quels sont les bénéfices concrets de cette protéine ?

Les bienfaits du collagène 

Selon Sabine Monnoyeur, "le collagène est une protéine structurale de forme fibrillaire qui apporte la cohésion aux tissus et organes (peau, cartilage, muqueuse, os, muscles, vaisseaux sanguins, ligaments…). Synthétisé naturellement par notre corps, il assure la régénération des tissus, l’élasticité et la cohésion dans différentes sphères (musculaire, cutanée, digestive et articulaire). C’est une sorte de maillage interne permettant de maintenir nos tissus mous."

Par ailleurs, le collagène est si présent dans le corps humain qu’il se distingue en trois types. Trois types dont les localisations et les manières d’être entretenu ne répondent pas toujours aux mêmes enjeux. Comme l’explique Sabine Monnoyeur, il existe :

  • "Le type I (le plus répandu), présent au niveau de la peau, des tendons et des tissus osseux ;
  • Le type II est au niveau des cartilages ;
  • Le type III se situe dans les muscles et dans les parois des vaisseaux sanguins. La synthèse de cette protéine tenant à diminuer avec l’âge, il est souvent nécessaire de se supplémenter."

Est-ce à dire qu’il faut s’inquiéter dès lors que la synthèse du collagène diminue ?

Par ailleurs, le collagène est si présent dans le corps humain qu’il se distingue en trois types. Trois types dont les localisations et les manières d’être entretenu ne répondent pas toujours aux mêmes enjeux. Comme l’explique Sabine Monnoyeur, il existe :

De plus, la perte de collagène est liée de près à un mode de vie déséquilibré : entre la malbouffe, le sucre raffiné, le tabac, ou encore le stress, il existe différents facteurs peu propices à l’entretien du collagène. Selon Sabine Monnoyeur, ces facteurs "vont augmenter la production de radicaux libres qui détruisent le collagène existant."

Les cures de collagène 

De nos jours, on retrouve bon nombre de cures pour pallier les manques de collagène. Toutefois, toutes ne se valent pas, et toutes ne correspondent pas aux mêmes enjeux. Et si le collagène est une protéine d’origine animale, le collagène marin semble le plus efficace car plus facilement absorbé par l’organisme. Pour Sabine Monnoyeur, naturopathe, "sa structure est plus proche du collagène humain et demeure plus longtemps dans le corps"

Au-delà du collagène marin, "directement extrait de la peau, des arêtes et des écailles de poissons", et utilisé en cosmétique comme en nutrition, on retrouve :

  • "Le collagène Bovin : extrait de la peau des bovins, qui est ensuite stérilisé puis liquéfié. On l’utilise beaucoup en médecine esthétique pour les injections. On peut aussi le trouver en poudre (souvent pour les sportifs) ;
  • Le collagène de type II, issu de volaille, est fait à partir de sternum de poulet. Il est principalement utilisé pour les compléments alimentaires."

Comment consommer le collagène ?

Les cures de collagène sont donc à choisir avec soin, mais elles ont cet avantage qu’elles ne présentent pas réellement de contre-indications. Comme le souligne Sabine Monnoyeur, "les suppléments en collagène sont plutôt bien tolérés. Dans quelques rares cas, ils peuvent provoquer de légers troubles gastro-intestinaux. C’est pourquoi il n’y a pas de contre-indication formelle à l’usage du collagène. En revanche, les personnes souffrant d’insuffisance rénale doivent prendre conseil auprès d’un professionnel avant de consommer de l’hydrolysat de collagène. Aussi, depuis 2001 en Europe, l’utilisation de gélatine issue de vertèbres et d’os de bovins est interdite afin d’éviter tout risque de contracter la maladie de la « vache folle ». Il est donc important de veiller à choisir un produit respectant la réglementation européenne. Il est également crucial d’être vigilant quant à vos achats de produits naturels… Ce n’est pas parce que c’est « naturel » que tout est bien, loin de là ! N’hésitez pas à demander conseil auprès d’un naturopathe qui saura vous guider."

Bien choisir son collagène 

Au-delà des contre-indications, le choix du collagène peut se porter sur le type de protéine choisi. Sur le marché, on retrouve deux types de collagène principaux : le collagène hydrolysé, et le collagène natif. Tous deux sont donc d’origine animale, mais lorsqu’on est vegan, Sabine Monnoyeur nous indique qu’il est possible de se pencher sur la silice, afin de "soutenir la production de son propre collagène (sic)". 

Le collagène hydrolysé

Le collagène hydrolysé est, quant à lui, une protéine "réduite sous une forme plus simple et mieux assimilable, les acides aminés. Mais attention à bien vérifier les méthodes d’hydrolyse et le choix des matières premières des laboratoires."

Le collagène natif 

Sabine Monnoyeur, naturopathe, nous indique que la biodisponibilité du collagène natif n’est pas optimale, "avec seulement 1% de sa forme naturelle qui est conservée par l’organisme lors de l'absorption. Le problème vient de sa structure moléculaire complexe, son poids est élevé, il ne peut pas être directement absorbé et passer dans la circulation…" 

Il n’en reste pas moins que consommer du collagène ne peut avoir que des avantages, notamment si l’on sait comment le consommer. En se penchant sur cette question, on comprend rapidement qu’une cure ne peut être séparée d’un mode de vie global, notamment au regard du contenu de notre assiette. 

Pour mieux assimiler le collagène, Sabine Monnoyeur nous conseil de l’associer à différents aliments spécifiques :

  • "Comme des aliments riches en vitamine C : fruits et légumes colorés,
  • des aliments riches en protéines : Viande blanche, poisson, oeufs, oléagineux…
  • et les principaux nutriments indispensables à sa synthèse : Vitamine C, fer, zinc, acides aminés, silicium."

Quand prendre du collagène ? 

La force du collagène réside dans sa simplicité d’absorption, pour la simple et bonne raison qu’il se présente souvent sous forme de gélule. Ainsi, Sabine Monnoyeur, naturopathe à Lyon et à Paris nous indique que "même s'il n’y a pas de contre-indication à le consommer le midi et le soir, mieux vaut le prendre le matin. Si l’on se rapporte à la chrono-nutrition, le corps assimile beaucoup mieux les protéines le matin grâce à son fort taux d’enzymes protéases qui a tendance à diminuer au cours de la journée", conclut-elle.


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