Le bio c’est bien… mais encore ?
Le Bio est meilleur pour la santé. C’est l’idée générale que tout le monde se fait du bio. D’où cela vient-il ? Est-ce vrai ? Plusieurs personnes s’interrogent sur le bio… notre conscience, notre porte-monnaie, notre organisme. De nombreuses études ont été réalisées sur le bio, toutes donnent des résultats différents. Bio à la Une fait le point et répond à vos questions.
Pas de pesticides, pourquoi ?
Commençons par le début, un fruit ou un légume bio c’est un produit qui pousse sans ajout de pesticides ni engrais. La déduction que l’on en tire est assez logique : ce légume ou ce fruit est meilleur pour notre organisme.
Des études montrent que les produits biologiques ont un plus grand pouvoir antioxydant et présentent plus de vitamines que les produits classiques. Rappelons que les molécules antioxydants ont un effet contre le cancer. De plus, les fibres présentes dans les légumes ou fruits bio sont de meilleure qualité et assurent une meilleure digestion par notre organisme.
Les qualités de « super fruit » associées au bio viennent de leurs traitements, car en étant cultivés sans pesticides ni engrais, ils se défendent naturellement face aux agressions extérieures qu’ils subissent.
Les produits chimiques ajoutés sur les produits traditionnels permettent de lutter contre ces agressions, ils deviennent aussi plus fragiles. Les études montrent qu’il y aurait un lien entre certaines maladies et les produits chimiques présents sur les fruits. Ils pourraient même être à l’origine de certains dysfonctionnements du système de reproduction (malformation génitale, fertilité en baisse, etc).
Les produits bio sont cultivés de manière différente. Ils possèdent moins de protéines, mais celles-ci sont de meilleure qualité car plus riches en acides aminés, essentiels à notre organisme.
Il a été montré que les produits bio possèdent en général plus de vitamine C, cependant pour tous les autres minéraux, c’est essentiellement les conditions climatiques qui déterminent la quantité de vitamines dans les fruits. Les fruits traditionnels mettent plus de temps à arriver dans notre assiette ce qui implique une plus grande perte de vitamine entre la cueillette et la consommation elle-même.
Concernant l’effet sur la santé, de nombreux scientifiques ont essayé de montrer si l’impact était réel ou pas. Les résultats ont montré une meilleure résistance aux infections par les consommateurs de bio. Une femme enceinte se nourrissant au bio présente moins de résidus de pesticides dans son lait maternel. Il a également été prouvé que les fruits bio sont un peu moins fermes et ont une peau plus épaisse que les fruits classiques. Concernant la saveur, aucun test n’a encore donné de résultats sur une différence entre le bio et le non-bio. Les produits bio, par leur manque de pesticides, présentent plus de microbes. N’oubliez que bio ou non bio, dans tous les cas, il faut consommer des fruits et des légumes quotidiennement.
Des qualités personnalisées sur l’organisme :
L’alkékenge est une très bonne solution pour les soins aux articulations. C’est un fruit depuis longtemps employé dans la médecine traditionnelle française, qui a des vertus parfois plus efficaces qu’une cure thermale pour la remise en forme.
La myrtille quant à elle, possède des qualités reconnues pour mieux faire fonctionner la rétine et améliore la vision nocturne. Elle protège mieux les tissus rétiniens et fait mieux fonctionner la vision dans son ensemble. C’est également l’un des fruits qui contient le plus d’antioxydant.
La noni est un fruit venant directement de la Polynésie Française. Le mythe qui lui est associé lui confère des vertus pour rester jeune. Cela vient du fait que c’est un fruit très riche qui contient des minéraux, du calcium, de fer, de magnésium, du phosphore et des vitamines B2, B5, B6, B5, B12, E, C, et PP. Son mythe lui vient également du fait que le fruit agit sur le glande pinéale, qui est un facteur de bonne humeur.
Le Schisandra est LE fruit pour les couples. Il permet d’augmenter la libido car a des effets aphrodisiaques. C’est un fruit venant de Chine appelé « le fruit des 5 saveurs » car il est à la fois salé, sucré, amer, piquant et aigre. Il est depuis le 1er siècle classé dans la catégorie des plantes supérieures parce qu’il possède d’abondantes vertus dont celle, principale, de maintenir l’équilibre dans le corps.
Si vous êtes un homme, vous pouvez vous intéresser à la grenade qui agit comme un viagra naturel. Des expériences faites sur les lapins ont montré que le jus de grenade a des effets similaires à ceux observés lors de la prise de viagra, comme une augmentation du taux de monoxyde d’azote et de concentration sanguine.
Si vous êtes une femme, intéressez-vous au cranberry. Consommé régulièrement, ce fruit d’origine américaine qui pousse dans les marais ou les forêts de montagne, améliore le confort urinaire de la gente féminine.
Oui, mais…
Beaucoup sont d’accord avec le principe du bio et reconnaissent sans problème ses avantages, mais mettent souvent le doigt sur ses points noirs. A savoir : le bio oui, mais pas s’il est trop cher. Le bio oui, mais pas s’il vient de loin.
Beaucoup mettent en avant ce premier aspect lié au bio pour dégrader son image. Il est vrai que les produits bio sont souvent plus chers que les produits classiques, la différence est de 58% en moyenne, l’écart à tendance à se réduire. Le problème n’est pas là, lorsqu’on souhaite se mettre au bio il faut changer certaines de ses habitudes et pas « simplement » acheter bio. Cuisiner les aliments et ne pas les acheter déjà préparés, cultiver dans votre jardin si vous en avez la possibilité, acheter en plus grande quantité (les produits bio se conservent mieux), gaspiller moins, acheter des produits de saison, comparer les prix, etc. Les conseils se multiplient. A savoir que les produits bio ont une teneur énergétique plus importante que les produits classiques, il faut donc manger moins pour être autant rassasié. De nombreux livres relatent ce mythe du bio trop cher qui s’avère souvent faux. Retrouver notre liste de lecture bio ici.
Le deuxième aspect lié à l’origine des produits est souvent cité lors de sondages auprès des consommateurs. Beaucoup se demandent s’il est préférable de consommer bio et produit à l’étranger, ou consommer local mais non-bio. Actuellement, près de la moitié des produits bio disponibles en magasin sont importés. Prenons un exemple, il est vrai qu’acheter une poire bio venant d’Amérique du Sud n’est pas un geste durable. Toute âme bien-pensante ne néglige pas les émissions de gaz à effet de serre dues au transport, nécessaire à l’acheminement de cette poire jusqu’à votre magasin bio préféré. Quelle solution adopter dans ce cas ? Beaucoup d’associations écolos prônent le manger local. Les locavores sont de plus en plus à la mode. Manger bio, local et de saison s’avère être la meilleure solution. La consommation est une question de choix, qui demande parfois de faire des sacrifices. Le Facile contre le Bon.
Par Mathieu Doutreligne.