Huile de palme : un point noir écologique
Hyper présente dans les produits quotidiens de notre alimentation, l’huile de palme ne présente pas de risque évident pour la santé et rend un grand service aux industries agroalimentaires en étant peu chère. Cependant, elle s’avère être destructrice de l’environnement dans les pays qui cultivent le palmier à huile dont elle est issue.
Préserver la santé et l’environnement sont deux sujets intimement liés, car une alimentation saine est aussi celle qui impacte le moins sur la nature. Ainsi, Bio à la Une enquête sur cette huile, vrai point noir écologique.
Qu’est-ce que l’huile de palme ? Qu’en faisons-nous ?
A hauteur de 25%, l’huile de palme est la matière grasse la plus consommée sur Terre. Elle est extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile. Cet arbre possède le meilleur rendement, qui permet de convertir 100 kg de fruit en 22 kg d’huile, c’est dix fois plus que le soja par exemple. C’est un ingrédient traditionnel des cuisines d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud. Un peu d’histoire : pour remonter aux sources, les premières traces d’huile de palme retrouvées sur une tombe d’Abydos, en Egypte, remontent à cinq milles ans.
Actuellement elle est presque exclusivement utilisée par l’industrie : 80% pour l’agroalimentaire, 19% pour les cosmétiques. La moitié des aliments que nous consommons en contient (céréales, chips, margarine, biscuits, pains industriels, crème glacée, etc). L’huile de palme non raffinée ni traitée, est considérée comme l’aliment le plus riche en vitamine A, avec une teneur 15 fois supérieure à la carotte. A première vue, elle ne présente que des avantages car elle est extrêmement rentable et possède des qualités de texture et de conservation.
A hauteur de 25%, l’huile de palme est la matière grasse la plus consommée sur Terre. Elle est extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile. Cet arbre possède le meilleur rendement, qui permet de convertir 100 kg de fruit en 22 kg d’huile, c’est dix fois plus que le soja par exemple. C’est un ingrédient traditionnel des cuisines d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud. Un peu d’histoire : pour remonter aux sources, les premières traces d’huile de palme retrouvées sur une tombe d’Abydos, en Egypte, remontent à cinq milles ans.
La consommation mondiale est évaluée à 22,5 millions de tonnes par an, elle est estimée à 40 millions pour 2020. Or, cette explosion de la demande représente une menace importante pour de nombreuses forêts situées dans la zone intertropicale. Chaque jour, des milliers d’hectares de forêts sont détruits pour faire pousser les fameux palmiers.
Les cultures actuelles d’huile de palmes recensent le plus d’impacts négatifs environnementaux et sociaux au monde. Ses dégâts environnementaux sont astronomiques. En effet, les producteurs font pousser les palmiers en mono culture après avoir fait brûler les forêts. Ceci détruit à la fois la biodiversité locale et les forêts tropicales. Voici deux exemples concrets qui parlent peut-être plus que des chiffres : l’extinction des Orang-outans est en grande partie due à cette culture, leur population à chutée de 91% en un siècle sur l’île de Sumatra. L’Indonésie est devenue le troisième producteur mondial de CO2 à cause des feux de forêts, l’équivalent d’un terrain de football disparait toutes les 15 secondes.
Même si elle ne présente pas de réel risque pour la santé, le fait que cette huile soit présente dans la plupart des produits que nous mangeons rend notre alimentation quotidienne plus grasse que notre besoin naturel, 25% d’acide gras saturés sont conseillés pour un bon apport nutritionnel. Cependant les effets sur la santé font débat car aucune étude n’a encore mis en évidence un risque tangible bien qu’il s’agisse de l’huile la plus riche en acides gras saturés. Tout est une question de dose, encore une fois.
Comment résoudre ce problème ?
Il ne faut pas être extrémiste en faveur d’une non-consommation de l’huile de palme, car actuellement elle est devenue indispensable. Si vous y arrivez, tant mieux, mais faites attention puisqu’elle est présente partout. L’idée la plus raisonnable serait de repenser sa production après avoir été conscient de sa consommation. Un bon consommateur est un consommateur averti !
Les débats s’intensifient autour de l’huile de palme bio. La Colombie produit ce type d’huile de manière éthique et durable. D’un point de vue social et environnemental, l’huile de palme bio est à privilégier, d’un point de vue économique elle est à proscrire car elle présente un rendement moins important. Quel choix faut-il faire ?
Si vous souhaitez limiter sa consommation, la solution la plus judicieuse serait de cuisiner le maximum chez vous tout en lisant toutes les étiquettes des produits que vous achetez. Faites toutefois attention car la réglementation n’oblige pas les fabricants à indiquer clairement le type de matière grasse utilisée. Attention également aux associations rapides qui ne sont pas tout le temps justes, les produits étiquetés « AB » (agriculture biologique) peuvent contenir de l’huile de palme, les pâtes à tartes notamment. Autre conseil simple : manger local, manger de saison !
Si un changement ne se fait pas à l’échelle individuelle, il peut se faire à l’échelle collective. Certains grands groupes français ont déjà fait marche arrière comme Findus qui va introduire l’huile de colza dans plusieurs de ses produits ou le groupe Casino qui s’est mobilisé pour enlever de ses linéaires, 200 produits contenant de l’huile de palme. Carrefour s’engage également en lançant dès septembre une gamme de produits sans huile de palme et une autre avec huile de palme certifiée durable. Un nouveau label est apparu « Green Palm RSPO », il certifie une agriculture durable et éco-responsable pour cette fameuse huile.
Quelle stratégie serait la meilleure à adopter selon vous ?
Arrêter tout bonnement la consommation d’huile de palme ou favoriser une culture durable ?
Vous étiez déjà au courant de sa très grande présence dans l’alimentation ?
Crédit photo: ©digitalart
Rédaction: Mathieu Doutreligne