Textile : et si on faisait le tri ?

Par Bioalaune publié le
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Des colorants nocifs et métaux lourds dans nos armoires

Comment ignorer aujourd’hui l’impact de la mode vestimentaire sur l’environnement ? Que pour fabriquer un T-shirt en coton plus de 3000 litres d’eau sont nécessaires ? Que pour fabriquer un T-shirt en matière synthétique, des tonnes de CO2 sont émises dans l’atmosphère ? Ou encore, que 15 à 25% des tissus entrants dans une entreprise de confection ressortent sous forme de déchets ?

Et le problème s’étend bien au-delà du gaspillage… De récentes études ont mis en évidence la présence de substances chimiques dangereuses dans les fibres de tissus de certaines grandes marques. On se souvient de la campagne choc de Greenpeace initiée en août 2011 contre 14 fabricants chinois qui utilisaient des éthoxylates de nonylphénol. Ces substances, en se décomposant dans l’environnement, deviennent des perturbateurs hormonaux. Des grandes marques comme Adidas, Calvin Klein ou H&M avaient alors été touchées par le scandale. Deux ans plus tôt, le magazine 60 Millions de consommateurs avait démontré la présence de phtalates dans les imprimés de T-shirt destinés aux enfants, une substance utilisée pour assouplir les plastiques potentiellement cancérigène.

 

Et le problème s’étend bien au-delà du gaspillage… De récentes études ont mis en évidence la présence de substances chimiques dangereuses dans les fibres de tissus de certaines grandes marques. On se souvient de la campagne choc de Greenpeace initiée en août 2011 contre 14 fabricants chinois qui utilisaient des éthoxylates de nonylphénol. Ces substances, en se décomposant dans l’environnement, deviennent des perturbateurs hormonaux. Des grandes marques comme Adidas, Calvin Klein ou H&M avaient alors été touchées par le scandale. Deux ans plus tôt, le magazine 60 Millions de consommateurs avait démontré la présence de phtalates dans les imprimés de T-shirt destinés aux enfants, une substance utilisée pour assouplir les plastiques potentiellement cancérigène.

Conscients des préoccupations des consommateurs, certains producteurs de textile et distributeurs valorisent désormais de nouvelles matières tout en verdissant les procédés de fabrication. Du 6 au 9 septembre, l’Ethical fashion show présentait ses collections automne-hiver au Caroussel du Louvres, bluffant bien des fashionistas pour qui la mode éthique se résume au poncho en laine d’alpaca.

Parmi les filières d’avenir présentes sur les podiums, le chanvre remporte de nombreux suffrages : il pousse sans apports, demande peu d’entretien, n’abîme pas les sols et se récolte facilement. Certains fabricants utilisent également des fibres à base d’algues, de soja, ou encore de bambou. Les fibres synthétiques végétales remplacent ainsi les fibres à base de plastique et les matières recyclées deviennent de plus en plus tendance, sous forme d’accessoires mais aussi dans les chaussures ou le prêt-à-porter.

La réputation de l’industrie textile, deuxième marché de consommation après l’alimentaire, a énormément pâti de la mondialisation. Les consommateurs sont conscients des enjeux environnementaux, humains et économiques. Ainsi, 21% des Français ont déjà acheté des vêtements sous l’étiquette développement durable ou commerce équitable*. Mais le frein reste le pouvoir d’achat, et l’absence de label explicite.

 

* étude menée par l'Institut français de la mode (IFM) : MODE ET CONSOMMATION RESPONSABLE - REGARD DES CONSOMMATEURS, 2009

 

Rédaction : Alicia Munoz