Le mildiou, l’ennemi du Bio

Par Bioalaune publié le
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Tous les agriculteurs et amis de la terre le savent, le mildiou est un fléau. Maladie affectant de nombreuses espèces de plantes, le mildiou peut provoquer d’importants dégâts sur les cultures telles la pomme de terre, la tomate ou la vigne. Cette maladie redoutée peut-être anticipée et atténuée par des traitements spécifiques (entendre chimique). N’acceptant pas de produits non naturels, les produits Bio  se retrouvent exposés et plus vulnérables face à cette calamité.

C’est lors des temps chauds et humides que le mildiou fait des ravages dans les champs et les potagers. La maladie est causée par un champignon appelé Phytophthora infestans qui peut également agir sur les rosiers, carottes, oignons, etc. Le mildiou est reconnaissable par les taches brunes qui apparaissent sur les feuilles, tiges et fruits. Le champignon rend difficile le mûrissement du fruit et celui-ci devient incomestible. Cette maladie d’été affecte particulièrement les partisans des cultures biologiques, qui ne peuvent tolérer aucune intervention chimique de protection.

Avec une année 2012 compliquée par un été humide, le mildiou s’est développé dans de nombreuses régions et a touché les cultures organiques, plus que les autres. Certaines récoltes ont été détruites, ce qui ne met pas de beurre dans les épinards des agriculteurs Bio et n’incite pas les autres à se convertir. « Un certain nombre de collègues qui étaient en conversion bio abandonnent ou préfèrent retarder d’un an » explique un agriculteur, interrogé par Le Monde, qui gère un domaine viticole de 17 hectares en Saône-et-Loire.

Ce même agriculteur avoue que les produits traités chimiquement résistent mieux. Convaincu par le Bio à tous les niveaux, il ajoute : «l’engagement Bio nécessite des investissements et des sacrifices. Il faut du matériel supplémentaire pour intervenir plusieurs fois afin de désherber. Avec du chimique, il suffit de pulvériser une fois ».

Une agricultrice du Côte-d’Or, cultivatrice de Bio et conventionnel, relative en expliquant (et elle a raison) qui si on ne traite pas les produits avec des herbicides, on augmente les émissions de CO2 à cause de l’augmentation du nombre d’aller/retour du tracteur pour le désherbage. Qui a raison ? Qui à tort ?

Ce même agriculteur avoue que les produits traités chimiquement résistent mieux. Convaincu par le Bio à tous les niveaux, il ajoute : «l’engagement Bio nécessite des investissements et des sacrifices. Il faut du matériel supplémentaire pour intervenir plusieurs fois afin de désherber. Avec du chimique, il suffit de pulvériser une fois ».

 

Rédaction : Mathieu Doutreligne