Les enjeux du biologique
Le temps étant exceptionnellement beau, le collectif de l'Association pour le maintien d'une agriculture paysanne de Saint-Loubès (Amap) a décidé d'organiser sa réunion à l'extérieur, près des tennis et de ne pas utiliser la salle mise à disposition par le handball.
Michel Nivelle et Patrice Pouget, producteur et maraîcher bio, sont venus débattre sur le thème « Qu'est-ce qu'on attend pour manger bio ? ».
Ils ont rappelé que l'agriculture paysanne s'inscrit dans les critères de durabilité, de respect de l'environnement, de conservation du tissu social et du maintien de la qualité des produits. L'agriculture bio respecte les équilibres naturels et l'ensemble de l'écosystème et ne cherche pas à doper chimiquement les plantes pour produire plus et plus vite. Elle utilise des engrais naturels, pratique le compostage et laisse opérer les processus biologiques naturels.
« Notre façon de nous nourrir conditionne la façon de vivre des pays pauvres », a rappelé Michel Nivelle en faisant un rappel historique, avec le début de l'utilisation des nitrates après la Seconde Guerre mondiale, puis les désherbants, fongicides, insecticides et autres.
D'avantage d'emplois
Manger bio, cela veut dire manger des aliments sains, produits le plus naturellement possible.
Les paysans, convertis au bio, créent davantage d'emplois que les industriels de l'agro-
industrie.
L'assistance a ensuite été invitée à poser des questions. Le bio est cher ?
Michel Nivelle a répondu : « S'il y avait une taxe pollueur-payeur, le bio ne coûterait pas cher. »
Il s'est dit satisfait que les collectivités soient de plus en plus sensibilisées également et passent leurs cantines au bio.