"Frankenburger" : le premier steak aux cellules souches

Par Bioalaune publié le
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Ce lundi, deux spécialistes culinaires autrichien et américain ont eu l’honneur de goûter le premier steak fabriqué de toute pièce en laboratoire. Le “Frankenburger”, ou quand les scientifiques jouent avec la nourriture.

Un steak fabriqué à partir de cellules souches

Le “Frankenburger”, un surnom on ne peut plus proche de la réalité. Le steak artificiel présenté lundi soir à Londres sous les caméras britanniques a été réalisé par un chercheur néerlandais et financé par Google pour la modique somme de 250 000 euros. Il aura fallu 6 semaines au scientifique Mark Post et son équipe pour réaliser ce steak, à partir de cellules souches, mélangeant acides aminés, sucre, facteurs de croissance, hormones et sérum fœtal de veau. Et pour lui donner une couleur proche de celle de la viande de bœuf, rien de mieux qu’un peu de chapelure, de sel, de poudre d’œuf, de jus de betterave et de safran. Que du naturel, ça donne envie.

Ce lundi, deux spécialistes ont pu goûter le “Frankenburger”, préparé pour l’occasion par Richard McGowan, un chef cuisiner anglais. Une chercheuse autrichienne en tendance culinaire et l’auteur américain d’un livre sur les “goûts de demain” se sont livrés à une dégustation pas comme les autres. Verdict ? Le premier steak artificiel a une texture semblable à celle de la viande, un goût intense, mais n’est pas aussi juteux qu’une pièce de bœuf achetée chez le boucher. Cet effet “viande sèche” provient de sa faible teneur en graisse.

Une viande de laboratoire commercialisée d’ici 10 à 20 ans

Mark Post, le chercheur ayant mis au point ce steak aux cellules souches, comprend le dégoût que la plupart des consommateurs peuvent ressentir face à cet hamburger tout droit sorti d’un film de science-fiction. Mais il est persuadé que les mentalités évolueront et prévoit une commercialisation à grande échelle d’ici 10 à 20 ans. L’intérêt scientifique de cette viande artificielle est de répondre à la demande croissante en nourriture - et plus particulièrement en viande- en évitant l’impact écologique dont l’élevage bovin est à l’origine. Selon lui, ce steak serait aussi une avancée pour le bien-être animal et la santé humaine. Ce dernier argument reste à prouver...

Ce lundi, deux spécialistes ont pu goûter le “Frankenburger”, préparé pour l’occasion par Richard McGowan, un chef cuisiner anglais. Une chercheuse autrichienne en tendance culinaire et l’auteur américain d’un livre sur les “goûts de demain” se sont livrés à une dégustation pas comme les autres. Verdict ? Le premier steak artificiel a une texture semblable à celle de la viande, un goût intense, mais n’est pas aussi juteux qu’une pièce de bœuf achetée chez le boucher. Cet effet “viande sèche” provient de sa faible teneur en graisse.

Et vous, mangeriez-vous un “Frankenburger” ?

Rédaction : Justine Chrisment