Faire des œufs sans poule, c'est possible.
A l’heure où fleurissent les régimes végétaliens, et face à des méthodes d’élevage controversées, les alternatives aux produits d'origine animale se multiplient. La dernière en date? L’œuf végétal, pondu par la société américaine Hampton Creek Foods.
L’œuf sans poule, une nouveauté alimentaire qui fait beaucoup parler d’elle. Certains y voient une solution éthique et durable face aux nombreux travers de l’industrie volaillère quand d'autres dénoncent une lubie scientifique aberrante.
Un œuf végétal plus sain
Hampton Creek Foods, société américaine qui s’est spécialisée dans le développement d’aliments d’origine végétale, fait beaucoup parler d’elle. Pour cause, l’œuf d’origine végétal qu’elle a mis au point et récemment commercialisé aux États-Unis. Il s’agit d’une préparation à base de sorgho, une céréale, qui aurait la texture, le goût et les propriétés nutritionnelles de l’œuf. Outre Atlantique, on peut déjà trouver une pâte à cookies et une mayonnaise à base d’œufs végétaux dans les rayons des supermarchés bio Whole Food Market. Un oeuf, mais en mieux selon Josh Terick, PDG de la société. La préparation se veut plus riche en protéines et dépourvue de cholestérol et de gras. Plus encore, la production de ce nouvel œuf végétal serait également plus propre, plus éthique et moins coûteuse que la production conventionnelle d’œufs.
Un élevage traditionnel inhumain et inefficace
Josh Terick, convaincu qu’il est possible de retirer l’animal de l’équation en matière de production d’œufs, dénonce les conditions de l’élevage industriel, sachant que 90% des poules pondeuses sont élevées en batterie aux Etats-Unis, contre 80% en France. Elevées dans des espaces clos, confinées et en surnombre les poules pondeuses subissent un grand stress qui les rend extrêmement agressives et connaissent des conditions de vie déplorables. Etant d’une espèce différente des poulets élevés pour leur chair, les mâles sont broyés vivants à la naissance et les poules sont envoyées à l’abattoir au bout d’un an, n’étant plus suffisamment productives. Des méthodes d’élevage discutables donc, doublées d’un très mauvais rendement énergétique: la production d’œufs est extrêmement demandeuse en ressources (en moyenne 39 calories utilisées pour 1 calorie produite) et engendre de nombreuses émissions de CO2.
Une start-up prometteuse selon Bill Gates
Le projet d’œuf végétal d’Hampton Creek a rapidement séduit les investisseurs outre Atlantique, à l’instar de Bill Gates ou de Peter Thiel, fondateur de Paypal, et a déjà récolté près de trois millions de dollars. Aux Etats-Unis, les start-ups qui travaillent à révolutionner l’agriculture et l’élevage sont légion. Beyond Meat, Modern Meadox, New Frontier Foods, autant d’entreprises qui cherchent à mettre au point des méthodes de production plus propres et plus efficaces face à une agriculture qui innove peu, pollue beaucoup et n’est pas capable de subvenir aux besoins en nourriture de la planète. Selon Bill Gates, ces technologies doivent aider à lutter contre la faim dans le monde, en établissant des systèmes de production moins nécessiteux en ressources, plus humains et plus efficaces.
Un élevage traditionnel inhumain et inefficace
Josh Terick, convaincu qu’il est possible de retirer l’animal de l’équation en matière de production d’œufs, dénonce les conditions de l’élevage industriel, sachant que 90% des poules pondeuses sont élevées en batterie aux Etats-Unis, contre 80% en France. Elevées dans des espaces clos, confinées et en surnombre les poules pondeuses subissent un grand stress qui les rend extrêmement agressives et connaissent des conditions de vie déplorables. Etant d’une espèce différente des poulets élevés pour leur chair, les mâles sont broyés vivants à la naissance et les poules sont envoyées à l’abattoir au bout d’un an, n’étant plus suffisamment productives. Des méthodes d’élevage discutables donc, doublées d’un très mauvais rendement énergétique: la production d’œufs est extrêmement demandeuse en ressources (en moyenne 39 calories utilisées pour 1 calorie produite) et engendre de nombreuses émissions de CO2.
Rédaction: Manon Laplace