624 résidus de pesticides relevés dans les cheveux des enfants
Un rapport d'enquête de l'association Génération Futures révèle la présence de 624 pesticides perturbateurs endocriniens différents dans les cheveux d'enfants vivant à proximité d'une zone agricole.
Mardi 29 avril, l’association Génération Futures rendait publics les résultats de son enquête sur l’exposition des enfants vivant en zone agricole aux perturbateurs endocriniens contenus dans les pesticides. Des agents chimiques accusés d’être responsables d’importants dysfonctionnements hormonaux, même en cas d’exposition à faibles doses. Les foetus et les jeunes enfants dont l'organisme se développe y sont particulièrement sensibles.
Pour mener à bien son étude, l’association a fait analyser les mèches de cheveux de trente enfants habitant à proximité de cultures céréalières. 60 % d’entre eux vivant à moins de 50 mètres d’une zone agricole traitée aux pesticides.
Alors que 2 % des parents seulement disaient avoir une profession impliquant l’usage de pesticides, les analyses ont relevé des traces de substances chimiques sur 80 % des enfants participants. L’exposition datant des trois mois précédant le prélèvement. Au total, les échantillons recueillis révélaient la présence de 624 résidus, soit en moyenne 21,52 par enfant. Tous de probables perturbateurs endocriniens. Parmi les substances décelées, 13 figuraient sur la liste des composés interdits à l’usage agricole. Pour François Villerette, porte-parole du Générations Futures, ces résultats sont la preuve que “nos enfants sont exposés à des cocktails importants de [substances pesticides Perturbateurs Endocriniens -PE-]”. Un effet “cocktail” qui n’est pas pris en compte par les autorités sanitaires, qui analysent la dangerosité des produits au cas par cas, sans prendre en compte les possibles interactions et effets d’accumulations.
L’étude de Générations Futures “ne prétend pas être parfaitement représentative de l’exposition [et de la contamination] moyenne[s] des enfants français vivant dans des zones agricoles” comme on peut lire dans le communiqué de presse de l'association. Celle-ci explique que l’enquête vise à éclairer les discussions concernant l’exposition des populations aux substances chimiques cancérogènes et perturbatrices du système endocrinien, avérées ou potentielles, contenues dans les pesticides. Des questions qui sont au coeur des débats européens traitant de la santé environnementale. L’Union européenne, qui a édicté un nouveau règlement concernant l’homologation des pesticides en 2009, devait proposer à la fin de l'année 2013 une définition des perturbateurs endocriniens afin de retirer certains pesticides du marché, ce qui n’est toujours pas fait.
Alors que 2 % des parents seulement disaient avoir une profession impliquant l’usage de pesticides, les analyses ont relevé des traces de substances chimiques sur 80 % des enfants participants. L’exposition datant des trois mois précédant le prélèvement. Au total, les échantillons recueillis révélaient la présence de 624 résidus, soit en moyenne 21,52 par enfant. Tous de probables perturbateurs endocriniens. Parmi les substances décelées, 13 figuraient sur la liste des composés interdits à l’usage agricole. Pour François Villerette, porte-parole du Générations Futures, ces résultats sont la preuve que “nos enfants sont exposés à des cocktails importants de [substances pesticides Perturbateurs Endocriniens -PE-]”. Un effet “cocktail” qui n’est pas pris en compte par les autorités sanitaires, qui analysent la dangerosité des produits au cas par cas, sans prendre en compte les possibles interactions et effets d’accumulations.