Un pesticide à base de venin d'araignée pour préserver les abeilles
Et si les araignées pouvaient sauver les abeilles ? C’est en tout cas ce que proposent des chercheurs de l’Université de Newcastle au Royaume-Uni en présentant un nouveau pesticide à bas de venin d’araignée qui ne serait pas nocif pour les pollinisateurs.
Depuis quinze ans, on considère que la population d’abeilles s’effondre de 30 % chaque année. Leur disparition, catastrophique d’un point de vue écologique puisque l’on estime que la survie de 90 % des espèces végétales dépend des pollinisateurs, résulte principalement de l’activité humaine, notamment de l’usage effréné des insecticides néonicotinoïdes en agriculture.
Le Professeur Angharad Gatehouse et son équipe ont révélé mercredi leur alternative aux produits phytosanitaires dans la revue scientifique Proceedings of the Royal Society B.. Il s’agit du Hvla/GNA, un pesticide formulé à base de venin d’Hexathelidae, une famille qui regroupe 113 espèces de mygales les plus venimeuses et ont la particularité de tisser leurs toiles en forme de tunnel.
Pendant les recherches, les abeilles ont été nourries, exposées et ont reçu des injections de Hvla/GNA dans des proportions bien plus importantes que celles auxquelles elles seraient exposées dans la nature si l’insecticide était commercialisé. Or les effets secondaires du produit seraient moindres, voire nuls. L’étude parle de “très légères” répercussions sur le taux de survie des pollinisateurs et de conséquences indétectables sur leur capacité d’apprentissage et de mémorisation. Deux fonctions cognitives indispensables à la survie des colonies puisqu’elles permettent aux insectes de repérer la nourriture et de retrouver le chemin de la ruche.
Pour Géraldine Wright, qui a coécrit l’an dernier une étude démontrant le rôle des pesticides néonicotinoïdes dans la disparition des colonies d’abeilles, “Les larves sont aussi indemnes après avoir été exposées au Hvla/GNA”.
Pendant les recherches, les abeilles ont été nourries, exposées et ont reçu des injections de Hvla/GNA dans des proportions bien plus importantes que celles auxquelles elles seraient exposées dans la nature si l’insecticide était commercialisé. Or les effets secondaires du produit seraient moindres, voire nuls. L’étude parle de “très légères” répercussions sur le taux de survie des pollinisateurs et de conséquences indétectables sur leur capacité d’apprentissage et de mémorisation. Deux fonctions cognitives indispensables à la survie des colonies puisqu’elles permettent aux insectes de repérer la nourriture et de retrouver le chemin de la ruche.
Rédaction : Manon Laplace
Source : Proceedings of the Royal Society B.