Toute première enquête sur l'usage des pesticides domestiques en France
L'Anses lance Pesti'home, une étude inédite pour mesurer l'expositions des populations aux pesticides à usage domestique.
Jeudi 3 juillet, l’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) lance une vaste étude pour mesurer l’exposition de chacun aux pesticides domestiques. Car si des études concernant l’exposition aux pesticides à usage agricole sont régulièrement menées, aucune donnée représentative portant sur les produits domestiques n’est disponible. Pesti’home veut ainsi dresser le premier état des lieux de l’exposition des Français à ces produits dans quelque 1 500 foyers tirés au sort et répartis dans 150 communes.
Les familles niçoises, parisiennes, marseillaises ou encore rémoises sélectionnées seront ainsi invitées à renseigner l’agence sur différents points. Ainsi, l’enquête portera sur les différents produits phytosanitaires domestiques qui siègent dans les placards des Français, afin de les identifier et d’en quantifier l’utilisation. Anti-nuisibles (anti-poux, anti-moustiques,etc.), produits de jardinage, tout sera répertorié. "L'objectif est d'avoir une vue, pour un individu donné, de ce qu'il utilise globalement. Aujourd'hui, on ne sait pas quelles sont les fréquences d'utilisation" explique Jean-Luc Volatier, adjoint au directeur de l'évaluation des risques à l'Anses à l’AFP.
L’étude, menée jusqu’en octobre 2014 devrait permettre aux agences sanitaires de mieux définir les priorités de santé publique afin de réduire l’exposition des individus aux pesticides. Une démarche capitale lorsque l’on sait que la France est le premier pays consommateur de produits phytosanitaires en Europe.
Financée par les ministères de l’Écologie, de la Santé et de l’Agriculture, cette étude s’inscrit dans le cadre du plan Écophyto lancé lors du Grenelle de l’environnement en 2008 qui affichait pour objectif de réduire de 50 % l’utilisation de pesticides en France d’ici à 2018.
L’étude, menée jusqu’en octobre 2014 devrait permettre aux agences sanitaires de mieux définir les priorités de santé publique afin de réduire l’exposition des individus aux pesticides. Une démarche capitale lorsque l’on sait que la France est le premier pays consommateur de produits phytosanitaires en Europe.