Le calvaire des poules pondeuses élevées en batterie
Amaigries, déplumées, névrosées, le quotidien des poules pondeuses élevées en batterie s'apparente à un véritable calvaire. L'association de défense de animaux L214 dénonce leurs conditions de vie dans un reportage effrayant.
Vendus par palettes de 20 ou 30 à un prix dérisoire, les œufs de poules élevées en batterie sont aussi souvent plus petits. La raison ? Sans doute les conditions de vie des poules pondeuses. En effet, l'association de défense des animaux L214 vient de publier un reportage vidéo dénonçant le quotidien intolérable des poules pondeuses.
Des conditions d'élevage non-conformes
Cette vidéo, tournée entre février et juin 2014 dans 3 élevages intensifs du Morbihan, révèle une réalité sordide. Il apparaît clairement que les conditions d'élevage ne respectent pas la directive européenne relative à la protection des poules pondeuses adoptée en 1999, qui prévoit un certain nombre de règles censées garantir aux animaux d'élevage des conditions de vie dignes.
Or, dans cette vidéo on peut voir des animaux entassés dans des cages au sol grillagé dépourvu de litière. Des poules déplumées au bec coupé à vif que les conditions de vie ont rendu névrosées, malades ou agressives. Des cadavres de poules en état de décomposition au milieu de leur congénères. Celles qui survivent à leur première année finissent à l’abattoir.
Cette vidéo, tournée entre février et juin 2014 dans 3 élevages intensifs du Morbihan, révèle une réalité sordide. Il apparaît clairement que les conditions d'élevage ne respectent pas la directive européenne relative à la protection des poules pondeuses adoptée en 1999, qui prévoit un certain nombre de règles censées garantir aux animaux d'élevage des conditions de vie dignes.
Découvrez le reportage réalisé par L214 au sein d'élevages intensifs de poules pondeuses
(âmes sensibles s'abstenir)
Une pétition contre les œufs de poules élevées en cage
L214 appelle donc au boycott et lance une pétition à l'attention du PDG du groupe Système U, Serge Papin, afin que l'enseigne cesse de vendre des œufs de poules élevées en cage.
"Nous ne pouvons pas arrêter les œufs en batterie car nous faisons du commerce de masse, a répondu ce dernier. La production française d'œufs de plein air est insuffisante et nous n'allons pas demander à une filière avicole en difficulté de changer de mode de production. Enfin, du côté des consommateurs, le prix compte aussi. Nous n'avons pas à choisir pour nos clients."
En effet, si 90% des français se disent favorables à l'interdiction des élevages intensifs, le prix plus élevé des œufs de poules élevées en plein air constitue encore un frein à la généralisation de cette consommation. Le surcoût pour le consommateur a pourtant été évalué par L214 à moins d'un euro par mois et par personne. La méconnaissance de la signification du code inscrit sur les œufs est également un facteur de mauvais achat.
Bien choisir ses œufs
Qu'ils soient vendus en vrac ou en boite, tous les œufs sont immatriculés à la sortie de l'élevage à l'aide d'un tampon afin de retracer leur origine. Ce code obligatoire indique la provenance et le type d'élevage. Le chiffre compris entre 0 et 3 avant FR indique de quel type d'élevage provient l’œuf.
Pour être certain de consommer éthique et responsable, le mieux est bien sûr de choisir des œufs bio immatriculés par le code 0.
Rédaction : Chrystelle Camier
Source : L214.com