Cosmétiques capillaires : faut-il boycotter les silicones ?

Femme nue sous la douche se lavant les cheveux
Cosmétiques capillaires : Faut-il boycotter les silicones ?
Par Mathieu Doutreligne publié le
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Nombreux sont les shampoings qui affichent la mention « sans silicones » sur leur packaging. Une tendance qui n'est pas sans rappeler la vague des produits « sans parabens » ou celle plus récente des déos « sans sels d'aluminium ». Face à ce bombardement de produits « sans (danger ?) » il y a de quoi s'arracher les cheveux. Que sont donc ces silicones et représentent-ils réellement un danger pour notre santé ?

Qu'ils se nomment dimethicone, dimethiconol, cyclopentasiloxane (ou toute autre dénomination se terminant par -icone, -iconol ou -siloxane), les silicones entrent dans la composition de la plupart des shampoings et des soins capillaires. En effet, leur haut pouvoir lissant gaine le cheveux qui devient plus facilement domptable. Leur efficacité en ce sens est prouvée depuis des décennies. Les silicones permettent un démêlage facile et assurent une brillance à toute épreuve. Tout du moins en apparence.

Le revers de la médaille

En effet, l'efficacité des silicones reste superficielle. Le cheveu n'est ni nourri ni soigné, il est simplement gainé afin d'obtenir l'apparence d'un cheveu fort et brillant. Un parfait subterfuge.
Cependant, au fil des années, les silicones s'accumulent sur le cheveu et l'étouffent. La gaine protectrice formée par les silicones empêche les soins de pénétrer à l'intérieur du cheveu. Fragilisé, celui-ci devient sec, mou, cassant et regraisse vite. Pour contrer cet effet, on va avoir tendance à faire des shampoings encore plus fréquents, à poser des masques nourrissants, et donc à rajouter une couche de silicones sur un cheveu déjà étouffé. Erreur fatale.

D'autre part, s'ils sont dérivés de la silice, un composant naturel, les silicones sont cependant issus de la pétrochimie. Leur fabrication s'avère polluante et leur biodégradablilité est quasi-nulle. Il semble donc préférable d'éviter les silicones et de privilégier des shampoings bio qui en sont dépourvus.

En effet, l'efficacité des silicones reste superficielle. Le cheveu n'est ni nourri ni soigné, il est simplement gainé afin d'obtenir l'apparence d'un cheveu fort et brillant. Un parfait subterfuge.
Cependant, au fil des années, les silicones s'accumulent sur le cheveu et l'étouffent. La gaine protectrice formée par les silicones empêche les soins de pénétrer à l'intérieur du cheveu. Fragilisé, celui-ci devient sec, mou, cassant et regraisse vite. Pour contrer cet effet, on va avoir tendance à faire des shampoings encore plus fréquents, à poser des masques nourrissants, et donc à rajouter une couche de silicones sur un cheveu déjà étouffé. Erreur fatale.

La charte Cosmebio Ecocert interdit l'utilisation de silicones dans la composition des produits cosmétiques. En choisissant un shampoing bio, vous êtes donc certains d'éviter ce supplice à vos cheveux. Bien entendu, il est hors de question de se retrouver avec une chevelure hirsute totalement indomptable. Pour compenser l'absence des silicones, les chercheurs de la cosmétique biologique utilisent des huiles naturelles aux vertus nourrissantes telles que l'huile de noix ou d'argan, le beurre de karité.

Plus radicalement, vous pouvez surfer sur la tendance du « no poo » (littéralement, « pas de shampoing »), une manière de se libérer totalement des diktats de la beauté capillaire...  Parce que vous le valez bien.

Rédaction : Chrystelle Camier