#MaVieSansDéchets : vivre 1 an sans emballages, Pauline Imbault en fait le défi

Lot de 6 pommes emballées dans un carton et du plastique
#MaVieSansDéchets : vivre 1 an sans emballage, Pauline Imbault en fait le défi
Par Mathieu Doutreligne publié le
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À 24 ans, tout est permis. Convaincue que nous consommons trop, Pauline s’est lancé un défi personnel : vivre 1 an sans déchets. Une expérience toujours en cours pleine de découvertes et de péripéties.

Un défi pas comme les autres

Pauline Imbault est une jeune Parisienne, originaire des Ardennes, qui s’est lancé un défi audacieux. Durant une année entière, elle a fait le pari de ne produire aucun déchet.
À 24 ans, elle cherche à montrer les conséquences du gaspillage lié à la vie de tous les jours dans notre société de consommation. À travers son challenge, elle souhaite surtout montrer qu’une vie sans détritus est possible.

Ses motivations sont diverses. Sans s’en rendre compte, elle commençait depuis quelque temps à remettre en question ses habitudes de consommation. Petit à petit, Pauline s’aperçoit que notre vie quotidienne est remplie de déchets soit inutiles (flyers, journaux gratuits), soit remplaçables (emballage dans les magasins, tickets de caisse). Elle fait alors le constat d’une société qui produit des biens inutiles qui remplissent nos poubelles.

Pauline décide alors de tenter une expérience un peu folle : vivre sans emballage pendant un an. Elle entend parler de la famille Johnson qui vit sans déchets aux États-Unis, ce qui la conforte dans ce challenge. Les Johnson sont un couple de deux enfants vivant sans produire de déchets depuis trois ans. La maman, Béa Johnson, est française. Originaire d’Avignon, elle se marie avec un États-Unien et vit l’hyper-consommation pendant plusieurs années, avant de ressentir un profond malaise et une immense insatisfaction. De fil en aiguille, elle convainc son mari d’arrêter de produire des déchets.

Ses motivations sont diverses. Sans s’en rendre compte, elle commençait depuis quelque temps à remettre en question ses habitudes de consommation. Petit à petit, Pauline s’aperçoit que notre vie quotidienne est remplie de déchets soit inutiles (flyers, journaux gratuits), soit remplaçables (emballage dans les magasins, tickets de caisse). Elle fait alors le constat d’une société qui produit des biens inutiles qui remplissent nos poubelles.

Emballer son pain dans des torchons, refuser les tickets de caisse, acheter uniquement en vrac, remplacer les mouchoirs en coton par des équivalents en tissus. Le quotidien de Pauline n’est pas facile tous les jours. Elle fait part sur son compte twitter des problèmes auxquels elle est confrontée. Interviewée par 20 minutes, elle explique son approche des tickets de caisse : “avant, je les fourrais dans mon portefeuille en me disant que je ferai mes comptes. Au bout de deux mois, quand mon portefeuille était prêt à exploser, je jetais tous mes tickets. Trop tard, tous les paiements avaient dû passer correctement entre-temps. Ces morceaux de papier gâchent des ressources précieuses et nous encombrent. Aujourd’hui, je consigne mes dépenses au fur et à mesure sur un fichier Excel. Ça me permet de réellement faire mes comptes, mais aussi d’attribuer des catégories à chaque dépense pour faire une analyse de mon budget. Moins de déchets, plus de maîtrise.”

Depuis désormais huit mois, Pauline diminue de jour en jour son rejet de déchets, même recyclables. Actuellement en couple, elle ne produit qu’un sac poubelle de 20 litres par mois et un demi-seau de détritus recyclables par jour qu’elle donne à des amis en possession de compost.

L'incohérence du monde actuel

Par son défi, qui lui demande beaucoup d’organisation, elle s’étonne des incohérences du monde actuel. “Je peux trouver sans aucune difficulté de la levure de soja, que je n’utilise jamais, sur tous les étals des magasins dits “bio”, mais impossible de dégoter du chocolat, produit de base, sans emballage”. Elle constate la même chose pour la maïzena, qui est vendue dans du plastique en version bio, et qui est vendue depuis plusieurs années dans un emballage en carton recyclable en version conventionnelle. Autre incohérence qu’elle aimerait voir disparaitre, Pauline trouve toujours étrange le fait d’acheter des produits en vrac pour les mettre dans des sachets plastiques, en reconnaissant toutefois que les magasins bio sont la meilleure source d’approvisionnement actuelle pour le vrac.

À 24 ans, tout est permis. Grâce à son expérience qui aboutira par un succès personnel, Pauline est convaincue que les véritables changements sont à faire individuellement. À méditer.