20% de produits bio dans les cantines scolaires: un doux rêve ?
Voilà six longues années que la loi Grenelle a été adoptée. En 2009, le texte fixait, entre autres, “l'objectif, pour l'année 2010, d'introduire 15 % de denrées issues de l'agriculture biologique dans les menus [des cantines scolaires] et d'atteindre 20 % en 2012”. Six ans après où en sommes-nous réellement ?
Et bien nulle part, ou presque. Moins de 5% d’aliments biologiques sont consommés dans toutes les cantines de France et de Navarre. Si en 2014, 59% des cantines scolaires servent des produits biologiques, selon l’Agence bio, le chiffre est à prendre avec des pincettes. En effet, dans ce pourcentage fort élevé, les établissements proposant un seul produit issu de l’agriculture biologique sur l'entièreté des repas distribués dans l’année peuvent être comptabilisés. Dans les faits, les restaurants scolaires proposant une alimentation composée de 20% d’aliments biologiques tout au long de l’année ne sont bien évidemment pas 59%, mais 5% tout au plus.
Pour l’exemple
Parmi ces restaurants respectant les recommandations de la loi Grenelle, certaines collectivités, comme celle de Saint-Étienne, font mine d’exemple en proposant aux écoliers des repas 100% bio. En principe, la loi qui souligne également l’importance des productions locales et de saison devrait donc pouvoir être respectée même dans les petites communes. Comme en témoigne l’adjoint au maire de Mouans-Sartoux, commune de 10 000 habitants des Alpes-Maritimes. “La ville sert 1200 repas 100% bio chaque jour dans ses restaurants scolaires, explique Gilles Perole, dans l’un de ses nombreux commentaires. Une partie des légumes provient de la régie municipale agricole afin de s’approvisionner à proximité.” Un bel exemple qui n’est pourtant pas du goût de tous.
Obscurantisme
Parmi ces restaurants respectant les recommandations de la loi Grenelle, certaines collectivités, comme celle de Saint-Étienne, font mine d’exemple en proposant aux écoliers des repas 100% bio. En principe, la loi qui souligne également l’importance des productions locales et de saison devrait donc pouvoir être respectée même dans les petites communes. Comme en témoigne l’adjoint au maire de Mouans-Sartoux, commune de 10 000 habitants des Alpes-Maritimes. “La ville sert 1200 repas 100% bio chaque jour dans ses restaurants scolaires, explique Gilles Perole, dans l’un de ses nombreux commentaires. Une partie des légumes provient de la régie municipale agricole afin de s’approvisionner à proximité.” Un bel exemple qui n’est pourtant pas du goût de tous.
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Parents, tirez la sonnette d’alarme
Pire encore. Non seulement l’objectif des 20% d’aliments issus de l’agriculture biologique dans les cantines scolaires n’est pas respecté, mais la consommation de menus entièrement bio est à la baisse. En effet, sur l’année 2014, les 59% de restaurants scolaires, proposant au moins une fois dans l’année des produits respectueux de l’environnement et sains pour la santé de nos rejetons, ne sont que 28 % à distribuer des menus entièrement bio. Alors que ces mêmes menus étaient proposés, en 2013, à hauteur de 35% dans les quelque 56% de cantines à s’investir dans ce combat permanent. Bien entendu, ces menus entièrement bio ne sont pas distribués quotidiennement, mais de façon parcellaire sans aucune vérification de la part des autorités compétentes. La loi Grenelle légiférerait elle dans le vide ?
Sources : www.mouans-sartoux.net - www.saint-etienne.fr - www.agencebio.org
Rédaction : Dino Tomasi