Les surfaces OGM toujours en hausse en 2014
La surface des cultures OGM à l'échelle mondiale a gagné 6,3 millions d'hectares en 2014. La progression est faible et certains pays pionniers tournent le dos aux plantations transgéniques mais cela ne signe pas pour autant le recul des OGM.
Les plantations OGM à travers le monde couvraient 181,5 millions d’hectares de terres agricoles en 2014, nous apprend un rapport annuel de l’Isaa (International service for the acquisition of agri-biotech applications), organisme pro-OGM. Les plantes transgéniques ont gagné 6,3 millions d'hectares par rapport à 2013, où elles couvraient 175,2 millions d’hectares.
Bonne nouvelle pour les anti-OGM : cette hausse est faible (3,6 %) comparée aux douze années durant lesquelles les plantations OGM ont doublé de surface depuis leur commercialisation en 1994. Mais leur étendue continue de croître, même faiblement. Aujourd’hui, les OGM représentent 2 % des terres exploitées pour l’alimentation et sont cultivés par 28 pays dans le monde.
Les pays qui abandonnent les OGM
28 pays cultivateurs d’OGM, c’est un de moins qu’en 2010. Car certains États rebroussent chemin en matière de plantes génétiquement modifiées. C’est le cas de la Suède, la Pologne, l’Allemagne ou l’Égypte. Preuve du désaveu de certains pays exploitants pour qui les PGM (plantes génétiquement modifiées) ne tiennent pas leurs promesses, estime l’association Inf’OGM.
Le recul ne concerne pas seulement ces pays. L’Australie, la Chine, l’Afrique du Sud ont vu le nombre de leurs surfaces agricoles dédiées aux OGM diminuer. À plus forte raison, le Costa Rica a drastiquement réduit ses surfaces, passant de près de 1 700 ha en 2007 à 14 ha l’an dernier.
Même aux États-Unis, premier pays producteur d’OGM au monde, la contestation grandit. Le Connecticut, le Maine et le Vermont ont rendu obligatoire l’étiquetage de produits alimentaires issus de plantations transgéniques. Et l'archipel d’Hawaï est allé jusqu’à en interdire la culture.
Des cultures européennes encore marginales
L’Union européenne ne consacre que 0,1 % de ses terres à la culture des OGM. La part reste marginale par rapport à celle du continent américain sur lequel sont concentrés plus de 83 % des surfaces totales rien qu'aux États-Unis (40 %*), au Brésil (23 %*), en Argentine (14 %*) et au Canada (6 %*). L’UE permet à ses États membres de décider de l’autorisation ou non des cultures OGM sur leur territoire. Le maïs transgénique MON810, breveté par Monsanto est la seule espèce transgénique cultivée sur le sol européen.
*chiffres de 2013