Peut-on encore manger des pommes non bio ?
Envoyé Spécial a enquêté sur les pommes, le fruit préféré des Français, pour comprendre comment et à quel prix il est possible d’avoir toute l’année des pommes brillantes et bien rondes sur nos étales.
Une volonté de perfection, source de problème
Les Français veulent manger toute l’année de belles pommes, toujours plus belle, toujours plus ronde, acide ou sucrée selon les goûts. Ainsi, les producteurs cherchent à produire des fruits parfaits. Ils font alors appel aux pesticides et à d’autres techniques moins connues.
Ce fruit qui reçoit en moyenne 30 traitements chimiques avant sa récolte, regorge de secrets bien gardés dont l’un assez peu connu : le smartfresh. Ce terme correspond à un gaz conservateur qui, une fois répandu sur le fruit, lui permet de rester agréable à manger et de garder son croquant pendant une année entière. Toutefois, cette technique de conservation n’est pas sans défaut. L’action du gaz engendre également une perte des valeurs nutritives.
Le problème qui se pose actuellement est que la majorité des pommes produite en France est traitée au smartfresh. Or il est impossible de savoir précisément lesquelles le sont.
Des collectifs citoyens s’organisent, comme dans le Limousin (qui produit tous les ans 100.000 tonnes de tonnes) pour dénoncer ces pratiques et instaurer un étiquetage.
La bio comme solution miracle
Faut-il se tourner vers le bio ? Ce qui est certain, c’est que seules les pommes biologiques ne contiennent aucun pesticide. De plus, le label AB interdit l’utilisation de conservateur type Smartfresh, ce qui nous confirme Vincent Lehallier responsable communication chez Pomme Juliet, qui préconise de mieux connaître les variétés et la durée de conservation des pommes.
Certaines pommes sont précoces, d’autres non. Certaines sont à manger rapidement, quand d’autres se conservent facilement plusieurs mois. Nous vous invitons à télécharger le poster des 35 variétés de pommes Côteaux Nantais.
À noter : contrairement à certaines croyances, il ne suffit pas de laver une pomme non bio pour enlever les pesticides. Des études ont montré qu’il faut la peler sur 5 à 8 millimètres, or l’essentiel des vitamines se trouve en dessous de la peau.