Concours : créer des légumes pour sauver la biodiversité
La Fondation pour une Terre humaine organise le premier concours de la création originale de légumes. Avec ce prix, la fondation compte promouvoir la biodiversité dans un secteur dominé par la standardisation de l’agriculture industrielle.
Cette année la Fondation pour une Terre humaine organise le premier concours de création originale de légumes. La fondation compte profiter de cet événement pour promouvoir la biodiversité dans un secteur touché par la standardisation.
Jusqu’au 15 juin, jardiniers amateurs et maraîchers professionnels peuvent donc participer à ce concours inédit. À la clé, deux belles récompenses : 3000 euros pour les apprentis, et 5000 euros pour les professionnels. Pour participer il suffit de remplir un formulaire et de fournir au jury des éléments matériels tels que des échantillons de semences, des cageots et des légumes frais.
Pour avoir une chance de gagner ces fameux prix, les créateurs en herbe doivent proposer au jury des légumes innovants, et surtout reproductibles. La texture, la couleur, l’apparence ainsi que les qualités nutritionnelles seront aussi des critères déterminants pour obtenir le prix.
Plus qu’un concours, un combat pour la biodiversité
La démarche de la Fondation pour une Terre humaine repose sur un constat accablant, les variétés légumières seraient en voie de disparition. D’après le Réseau Semences Paysannes, près de 80% légumes cultivés il y a cinquante ans ont aujourd’hui disparu. Même constat pour la biodiversité céréalière où les blés tendres sont passés de 400 variétés à 65 entre 1930 et 1965.
Une évolution qui s’explique par le fait que la production de semences s’est fortement industrialisée. Aujourd’hui les maraîchers doivent produire des semences répondant aux standards de la production et de la commercialisation de masse. Pour les maraîchers bio, il devient alors compliqué d’envisager une diversité des variétés dès lors que la distribution à grande échelle leur est inaccessible.
Pourtant, il est intéressant de constater que les semences élaborées par les paysans s’adaptent au terroir, résistent mieux aux aléas climatiques et sont en plus capables de se défendre contre les pathogènes. On ne peut hélas pas en dire autant pour les semences commerciales développées dans les laboratoires.