Prévisions pour 2060 : cataclysmes climatiques et biodiversité détruite
Une hausse des températures plus importante que prévu
La température à la surface du globe devrait grimper significativement de +4°C d’ici à 2060, ce qui déclencherait des cataclysmes climatiques sans précédent. La prédiction est basée sur un rapport de l’Institut de recherche sur l’impact du changement climatique de Potsdam (Allemagne) commandé par la Banque Mondiale.
Cette augmentation déchaînerait la nature à tel point que les sécheresses, tornades et inondations deviendraient des faits divers. La Banque mondiale déclenche la sonnette d’alarme et prévient qu’un scénario noir va s’abattre, il touchera en premier les pays pauvres. Explicitement, de graves pénuries d’eau sont à prévoir au Moyen-Orient, en Afrique de l’Est ou en Asie du Sud en plus d’une hausse généralisée de la mortalité infantile et des maladies véhiculées par les insectes.
« Ce monde serait tellement différent de celui dans lequel nous vivons qu’il est difficile de le décrire. Des décennies de développement pourraient être anéanties » s’alarme Jim Yong Kim, président de l’institution. Il ajoute : « même si aucune région ne sera épargnée, les plus pauvres et les plus vulnérables seront les plus durement touchés. »
Ces derniers temps, la communauté internationale s’est engagée à contenir une augmentation de +2°C. Or ce taux est intenable avec les émissions de CO2 actuelles. Les nouvelles prédictions affichent +4°C d’ici la fin du siècle, voire en 2060 si les États ne font pas d’efforts. Ce cataclysme climatique peut et doit être évité à tout prix. Notamment car la responsabilité de l’homme, dans la hausse des températures, est sans équivoque. Elle n’est plus à prouver.
« Ce monde serait tellement différent de celui dans lequel nous vivons qu’il est difficile de le décrire. Des décennies de développement pourraient être anéanties » s’alarme Jim Yong Kim, président de l’institution. Il ajoute : « même si aucune région ne sera épargnée, les plus pauvres et les plus vulnérables seront les plus durement touchés. »
Le rapport communiqué par la Banque mondiale est un constat, et non un éventail de solutions, les grandes conférences planétaires et les nombreuses idées vertes tournent souvent au fiasco et à l’oubli. Cependant, à travers ce rapport, l’intention de la Banque mondiale est de faire comprendre que la lutte contre le réchauffement climatique n’est pas à l’opposé des objectifs de croissance. « Le secteur privé doit comprendre que l’adaptation au réchauffement climatique constitue une opportunité économique », affirme le président de l’institution.
En parallèle aux annonces de la Banque mondiale, le Secrétaire général de l’ONU déclare : « nous, la communauté internationale, avons encore le temps d’adopter de nouvelles politiques, de modifier notre cap et de prévenir les conséquences les plus dangereuses du changement climatique. »
La chute de la biodiversité
Tous ces dérèglements pourraient être accompagnés par un autre phénomène chaotique : l’effondrement de l’écosystème, irréversible avant la fin du siècle. La nouvelle a été annoncée par la très sérieuse revue scientifique Nature. Sous l’effet des rejets faits par l’homme, l’environnement pourrait passer un cap de non-retour d’ici à 2100. Les 22 chercheurs, issus d’une quinzaine d’institutions scientifiques internationales ayant participé à ces nouveaux résultats, s’affolent sur la dégradation de la biodiversité.
Près du tiers des espèces sont menacées. Sur 63 837 espèces analysées par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), 19 817 espèces sont menacées et 3 947 sont mise en état critique. En revue, 41% des espèces amphibies, 33% des barrières de corail, 25% des mammifères, 20% des plantes et 13% des oiseaux.
« La biodiversité n’a jamais été dans un si mauvais état et elle continue à décliner », déclare Neville Ash, représentant de la PNUE.
Rédaction : Mathieu Doutreligne