Une pétition pour que les maraîchers retrouvent leur autonomie
Alexandre Lumbroso et Jonathan Attias, créateurs de la web-série “Jardiniers, levez-vous” lancent une pétition pour permettre aux maraîchers de produire et d’utiliser des semences reproductibles.
Depuis un demi-siècle, la législation française interdit aux maraîchers de produire leurs propres semences au nom de la “rentabilité de l’hygiène industrielle” et de la “sécurité alimentaire”. La loi leur imposent de cultiver des variétés brevetées de fruits et légumes qui répondent à des normes strictes (couleurs, formes, goûts) regroupées dans un cahier des charges (Normes DHS pour Distinction, Homogénéité et Stabilité).
Or cette législation n’est pas sans conséquence. L’homogénéisation des cultures va de pair avec un appauvrissement des apports nutritifs des fruits et légumes. Pour parvenir à standardiser les récoltes, les semenciers industriels optent pour l’hybridation, une méthode qui consiste à croiser des variétés entre elles. Une méthode qui a pour effets de réduire le patrimoine génétique du légume, ses apports nutritifs ainsi que ses capacités d’adaptation environnementales.
En plus d’être néfastes pour la biodiversité, ces graines hybrides sont peu fertiles. Elles sont en effet programmées pour assurer un seul rendement et ne sont donc pas reproductibles. Par conséquent, les maraîchers doivent constamment racheter de nouvelles semences pour perdurer.
Face à ce constat, Alexandre Lumbroso et Jonathan Attias ont décidé de réagir. Ces deux citadins préoccupés par l’avenir de l’agriculture ont lancé une pétition pour réclamer l’autonomie des maraîchers. Adressée au Ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, la pétition demande le droit pour les maraîchers d’utiliser des semences reproductibles car elles sont davantage adaptées aux terroirs et résistent mieux aux aléas climatiques.
En plus d’être néfastes pour la biodiversité, ces graines hybrides sont peu fertiles. Elles sont en effet programmées pour assurer un seul rendement et ne sont donc pas reproductibles. Par conséquent, les maraîchers doivent constamment racheter de nouvelles semences pour perdurer.