[Pétition] Pour que Tampax révèle la composition de ses tampons
La marque Tampax n'affiche pas la composition de ses produits. Or, les protections périodiques synthétiques favorisent le Syndrôme du choc toxique, une infection qui peut s'avérer fatale. Mélanie D., une jeune consommatrice, a lancé une pétition pour que la marque révèle de quoi sont faits ses tampons.
Lauren Wasser, mannequin et amputée de la jambe droite à cause d’un tampon : il y a quelques mois, l’histoire de cette jeune Américaine faisait le tour du monde. Comme des millions de femmes, Lauren fait l’usage de tampons en fibre synthétique. Jusqu’en 2012 où elle est victime du Syndrome du choc toxique (SCT), une maladie infectieuse potentiellement mortelle dûe à la pénétration d’une toxine bactérienne dans le sang. Depuis les années 80, on sait l'infection favorisée par l’utilisation de tampons hygiéniques. Lauren, dont plusieurs organes sont infectés développe alors une gangrène qui s’achèvera par l’amputation de sa jambe droite.
Depuis, la jeune femme fait campagne contre les tampons synthétiques. Elle est aujourd’hui rejointe par Mélanie Doerflinger, 19 ans, qui s’est engagée dans une bataille médiatique contre le groupe Procter&Gamble qui abrite la marque Tampax. En juillet dernier, elle lance une pétition pour exhorter la marque de tampons la plus vendue au monde à afficher la composition sur l’emballage de ses produits.
« J'ai beau chercher sur les emballages des produits de la marque Tampax que j'ai chez moi et ceux vendus au supermarché, impossible de trouver une information concernant la composition des produits », s’étonne la jeune femme dans la tribune qui accompagne sa pétition.
Une requête qui a fait mouche auprès des consommateurs, qui sont près de 43 000 à avoir signé l’appel. À tel point que l’association 60 millions de consommateurs a relayé sa réclamation. Si Tampax est d’abord resté sourd aux sollicitations de Mélanie, la marque s’est finalement fendue d’une réponse, expliquant que l’espace sur le packaging des tampons n’était pas suffisant pour y afficher la composition. Une excuse peu convaincante selon la jeune militante, qui compte désormais faire passer la pétition au ministère de la Santé.
« J'ai beau chercher sur les emballages des produits de la marque Tampax que j'ai chez moi et ceux vendus au supermarché, impossible de trouver une information concernant la composition des produits », s’étonne la jeune femme dans la tribune qui accompagne sa pétition.