Un zoo danois dissèque une jeune lionne devant un public d'enfants
Le zoo d'Odense au Danemark a abattu puis disséqué publiquement une jeune lionne en bonne santé. Si le parc zoologique y voit une expérience scientifique et didactique, les associations de défense des animaux montent au créneaux.
Une expérience à "forte valeur éducative"
Les parcs zoologiques danois n’en finissent pas de s’attirer les foudres des défenseurs de la cause animale. Après le zoo de Copenhague qui avait abattu successivement un girafon et quatre lions, c’est au tour de celui de la commune d’Odense de créer la polémique.
Pour cause, une jeune lionne âgée de neuf mois a été disséquée jeudi 15 octobre devant une foule de quelque 300 visiteurs parmi lesquels une majorité d’enfants. Une dissection publique justifiée par la « forte valeur éducative » de l’opération, a justifié la biologiste du zoo Nina Collatz Christensen au New York Times : « Nous faisons cela depuis vingt ans [...] et notre expérience montre que les enfants sont curieux, posent des questions et n’ont pas peur. »
Apprentissage scientifique de l’anatomie animale ou cruauté gratuite ? C’est la question que pose la débâcle engendrée par l’événement. Les animaux utilisés pour les dissections étant généralement des spécimens en bonne santé que rien ne semble justifier de faire abattre, si ce n’est le manque d’espace et la population de femelles déjà trop élevée dans l’enclos des fauves explique l’établissement.
Critiquée par les associations, appréciée par le public
Si elle est vivement critiquée par les associations de défense des animaux, l’opération a remporté un certain succès auprès du public danois. En témoigne l’affluence du public pour la dissection dont s’est étonné le zoo sur sa page facebook : « Nous avons été dépassés par le nombre de personnes venu assister à la dissection. » Un message auquel les internautes ont répondu jugeant l’opération « passionnante » « excitante et géniale » ou encore « bien utile pour enseigner [la science] aux enfants. » Des commentaires dithyrambiques visiblement triés sur le volet à en juger par l’absence de contestation, en dépit du tollé provoqué dans la presse.
L’association PETA dénonce un cauchemar devenu réalité. L’occasion de s’opposer à nouveau au maintien des animaux en captivité et à l’intervention de l’homme dans la sélection naturelle : « Dans la nature, ce lionceau aurait été libre de vagabonder fièrement plutôt que de devenir l’objet d’une leçon scientifique morbide. »
Attention : les images contenues dans cette vidéo peuvent choquer les plus sensibles
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