Happy n’ Good : découvrez Julie, une blogueuse sportive 100% bio
Voilà 6 ans que Julie, une jeune femme du sud de la France, consomme bio à presque 100%. Convaincue que l’alimentation biologique est l’un des meilleurs moyens de préserver son organisme et la planète, elle s’est lancée il y a un an dans la mise en ligne d’un blog durant son temps libre, dans le but de défendre son mode de vie basé sur trois piliers : bien manger, bien se bouger, bien réfléchir. Depuis, les choses évoluent et Julie voit les choses de plus en plus grand.
Voici une retranscription de notre entretien avec Julie lors du dernier salon Natexpo, qui s’est tenu à Villepinte en octobre dernier.
Bio à la Une : “Découvrez Julie Dumoulin, une blogueuse sportive 100% bio”, ça vous convient comme titre d’interview ?
Julie : Pas mal ! C’est l’image que j’ai envie de donner, c’est-à-dire celle d’une femme jeune, sportive, qui mange bien, qui consomme en état de conscience et qui réfléchit aux conséquences de telles actions.
Sur internet, une grande quantité de blogueuses sont orientées sport, d’autres sont à fond dans les recettes et une dernière catégorie rassemble des blogueuses très théoriques. À travers mon initiative personnelle, j’ai envie de réunir ces trois piliers indispensables pour être bien dans sa peau, dans sa tête et dans son corps.
Julie : Pas mal ! C’est l’image que j’ai envie de donner, c’est-à-dire celle d’une femme jeune, sportive, qui mange bien, qui consomme en état de conscience et qui réfléchit aux conséquences de telles actions.
Bio à la Une : Quel a été votre déclic pour démarrer une nouvelle vie basée sur une alimentation saine ?
Julie : Le déclic a été de vouloir perdre du poids. Il y a plusieurs années, je pratiquais la danse ballet à haut niveau. À cette époque, je ne réfléchissais pas, je mangeais vraiment beaucoup et danser 30 heures par semaine me permettait de brûler tout cela. Mais... j’ai dû arrêter pendant deux ans à cause d’une blessure.
Avoir stoppé cette discipline exigeante m’a fait prendre quelques kilos, car j’ai continué à manger autant. Sans être énorme, j’avais pris 8 à 10 kilos en trop et je me sentais un peu lourde. Mon copain me conseillait de reprendre le sport. J’ai alors décidé de commencer le fitness.
Au début, je trouvais ridicule de faire des gestes répétitifs dans des salles avec d’autres personnes alors qu’en dansant, j’étais dans l’art. C’est venu progressivement, tout comme le fait de me nourrir avec des bonnes choses, en arrêtant les plats préparés, trop raffinés, industriels. J’ai éliminé ces mauvaises habitudes du jour au lendemain.
Bio à la Une : Pour être au top physiquement, quelle habitude alimentaire privilégiez-vous ?
Julie : J’ai arrêté de consommer des laitages, car je me suis rendue compte que je les digérais mal. Par contre, je consomme encore quelques aliments à base de lait de vache comme le fromage ou la crème. Dans mes préparations, crêpes, gâteaux, ou dans mes céréales, je privilégie les laits végétaux que je digère beaucoup mieux. Ensuite, concernant les autres régimes “sans” (sans gluten, sans oeuf, sans viande - ndlr), je reste méfiante parce que consciente des vagues de modes qu’on subit. Par exemple, je ne mange pas sans gluten, mais j’ai une alimentation variée. Mon objectif n’est pas d’éliminer le gluten, mais plutôt de le modérer. Je prends du pain au sarrasin, au petit épeautre ou multi-graines. En plus de cela, j’ai arrêté de manger les aliments blancs (farine raffinée, lait, pâtes, etc - ndlr). Bref, j’ai décidé de prendre des habitudes pour être en bonne santé et au top physiquement.
Tout est lié et mon but est de me sentir bien dans ma tête. Pour cela, je dois être fière de mon corps, pouvoir faire ce que je veux. Je n’aime pas me restreindre, mais j’aime encore moins me jeter sur la malbouffe. J’adore manger des pizzas, mais je les fais moi-même et ça ne me viendrait jamais à l’idée de commander chez Mister Pizza.
L’alimentation est comparable aux vêtements, il faut pouvoir s’habiller comme on en a envie, mettre ce qu’on veut, aller à la plage sans se sentir complexé, que notre chéri nous trouve belle, être bien dans son corps et dans sa tête. Tout est lié. L’équilibre passe par la nourriture et le sport. Des efforts auxquels on est récompensé.
Bio à la Une : Racontez-nous tout... Comment remplissez-vous vos placards ? Comment s’appelle votre producteur préféré de fruits et légumes ?
Julie : Pour faire les courses, c’est très simple. Tous les dimanches matin, je vais au marché avec mon chéri. Je ne prends jamais les sacs plastiques qu’on me donne, car je n’oublie jamais mon panier dans lequel je mets ce que j’achète. Pourquoi tant de sacs plastiques à jeter ? Pourquoi les maraîchers nous en donnent même lorsqu’on achète une seule tomate ? Je dépose tout dans mon panier : fruits, légumes, jambon à la découpe, fromages.
Quand j’ai besoin de me ravitailler en semaine, je vais chez un petit producteur qui s’appelle Les Roses d’Antibes. C’est sur le site bienvenue-a-la-ferme que j’y ai trouvé cette charmante mamie, la plus proche de chez moi, qui cultive dans le respect de la nature. Malheureusement, mon copain est plus consommateur que moi et il me traîne parfois dans des supermarchés qui me rendent malade avec leurs 300.000 rayons. On y achète ce qu’on ne trouve pas dans les supérettes.
Bio à la Une : Vous cassez un peu l’image que certains se font du consommateur moyen de produits bio. Êtes-vous l’exception qui confirme la règle ?
Julie : Non, pas spécialement, car je constate, par rapport à mon entourage et mes amis, que de plus en plus de gens deviennent consciencieux. Ce changement des habitudes se démocratise de plus en plus. Je ne suis pas la seule, loin de là, mais ça me plaît d’éveiller les consciences et d’en pousser certaines à faire comme moi. Au final, elles adorent ça !
Les filles et les femmes qui me suivent souhaitent adopter mon mode de vie. Elle essaie de faire comme moi pour se sentir bien. L’important, c’est de montrer que rien n’est compliqué. Parfois, on a l’impression que c’est complexe et onéreux de manger bio. Certes, c’est plus cher sur certains produits, mais je pense que le bio est aussi devenu un marketing et certains produits estampillés bio ne sont pas sains. Avec l’ouverture des frontières, on assouplit les règles pour pouvoir faire du mass-market. Oui au bio, mais attention. Il faut consommer intelligemment, ne pas acheter un produit bio qui vient de l’autre côté du globe. Je conseille plutôt d’aller chez le maraîcher du coin et de privilégier une alimentation locale et de saison. La réflexion sur son acte d’achat est primordiale.
Bio à la Une : Quelle est votre motivation à tenir un blog ? Quelles valeurs avez-vous envie de transmettre ?
Julie : Ma motivation principale est de faire prendre conscience, à un maximum de personnes, qu’il faut changer ces habitudes alimentaires qu’on nous inculquait depuis des années et qui ne sont plus les bonnes. Au départ, ma démarche a été environnementale parce que notre consommation actuelle a un effet négatif sur l’environnement.
Je suis convaincue que nous, petits consommateurs, nous pouvons changer les choses en agissant de la bonne manière, en achetant les bonnes choses, en encourageant les bonnes pratiques. C’est plus qu’important, car on parle de demain, ce qu’on va laisser aux générations futures.
Bio à la Une : Quels sont tes derniers conseils pour les femmes qui nous lisent qui souhaitent rester jeunes et jolies ?
Julie : Mon premier conseil serait de se mettre au sport (si ce n'est pas déjà le cas - ndlr). Faire du sport c’est vital, ça défoule, c’est bon pour la santé, c’est bon pour le moral, c’est bon pour tout. Il faut absolument en faire minimum 3 heures par semaine.
Mon deuxième conseil est de manger sainement, d’écouter son corps et ses envies pour ne pas se lancer dans des régimes inutiles. Attention, écouter ses envies, oui, mais écouter ses pulsions, non. Si on veut stabiliser sa ligne, il faut dépenser autant d’énergie qu’on en consomme, simplement en équilibrant les deux et en ne mangeant pas la même quantité tous les jours. Je conseille de manger plus les jours où on dépense et moins les jours où on ne se dépense pas. Logique, mais peu de gens y pensent.
Mon dernier conseil serait de constamment se remettre en question, de bien réfléchir à nos habitudes pour comprendre s’il est possible de les améliorer. Et si oui, comment. Je ne sais pas si beaucoup prennent le temps de réfléchir à leur présence, leur direction, leurs objectifs. Également prendre conscience que parfois, ça ne sert à rien de trop réfléchir et qu’il faut vivre les petits bonheurs de la vie tels qu’ils sont. Mon leitmotiv c’est bien penser, bien manger, bien se bouger.
Bio à la Une : As-tu d’autres choses à dire à nos lectrices ?
Julie : Mes activités marchent assez bien pour le moment. Après avoir lancé mon blog, mon compte Instagram, puis ma chaîne Youtube live pour faire les exercices en même temps que moi, mon application smartphone sera disponible en début d’année 2016. Le but sera de rassembler tous mes conseils. (L'application est désormais disponible ici - ndlr)
Je reçois des dizaines de mails par jour et je n’imaginais pas pouvoir avoir autant d’influence sur des jeunes femmes que je ne connais pas. Certaines me disent que j’ai changé leur vie. Ça me donne une certaine responsabilité, que j’assume modestement, avec un peu de fierté.