Un mouvement d'ampleur pour que le bio s'installe durablement dans les cantines scolaires
Sur l’impulsion d’une campagne d’Agir pour l’environnement pour introduire les produits bio, locaux et de saison dans les cantines publiques, Brigitte Allain soumet à l’Assemblée nationale, en janvier 2016, sa proposition de loi pour avoir 40% de produits durables et locaux dont 20% bio dans ces établissements.
Une proposition de loi de Brigitte Allain, députée de Dordogne, a été inscrite dans la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014. Elle impose des contraintes précises en matière de restauration collective publique, et cela se traduit par l’introduction à hauteur de 40% d’une alimentation durable et locale dont 20% de produits labellisés bio. À l’origine de cette proposition, d’abord, ce sont des citoyens, et en particulier, l’association Agir pour l’environnement.
Les citoyens font pression
Mathias Chaplain, membre d’Agir pour l’environnement, contacté par Bio à la Une, explique : « en mai 2015, on a initié une campagne de sensibilisation dans les magasins bio, notamment auprès du réseau Biocoop, partenaire de notre action, par la distribution de tracts sur l’alimentation bio, locale et de saison dans les cantines des établissements publiques. Suite à cette campagne, la députée Brigitte Allain a soumis une proposition de loi au mois de décembre suivant ».
Sur son site Facebook, Agir pour l’Environnement a lancé la pétition le samedi 9 janvier 2016. Dans cet appel à la population pour adresser un courrier aux députés, l’association souligne l’intérêt de « cette proposition de loi qui fixe un objectif contraignant clair et chiffré permettant à l'État et aux collectivités de devenir exemplaires dans ce domaine ». Ce courrier devrait impulser un vote en faveur de cette loi placée à l’ordre du jour des projets soumis à l’Assemblée nationale, jeudi 14 janvier 2016.
Mathias Chaplain, membre d’Agir pour l’environnement, contacté par Bio à la Une, explique : « en mai 2015, on a initié une campagne de sensibilisation dans les magasins bio, notamment auprès du réseau Biocoop, partenaire de notre action, par la distribution de tracts sur l’alimentation bio, locale et de saison dans les cantines des établissements publiques. Suite à cette campagne, la députée Brigitte Allain a soumis une proposition de loi au mois de décembre suivant ».
Agir Pour l'Environnement se mobilise et vous sollicite pour signer une pétition en faveur du bio dans les cantines...
Posté par Bio à la Une.com sur lundi 11 janvier 2016
Au service de l’emploi, la santé, le climat
Agir pour l’environnement mentionne, dans son courrier aux députés à adresser avant le 14 janvier 2016, l’économie liée à la restauration collective. Parmi les 7 milliards d’euros de dépenses pour l’achat de produits alimentaires en France, dans le secteur de la restauration collective, jusqu’alors, 2.7% des achats proviennent de labels bio, soit 189 000 €, selon l’association. Sur la page d’accueil de cette pétition, l’association dénonce le système de production agricole intensif et encourage une économie durable susceptible de soutenir des emplois et la cause environnementale. L’approvisionnement de la restauration collective publique en produits bio, locaux et de saison interviendrait dans ce sens.
Un sondage vient appuyer les propos de cette pétition et du projet de loi de brigitte allain. Agir pour l’Environnement a rendu public un rapport du sondage Ifop dans un communiqué de presse du lundi 11 janvier. Ce sondage a été réalisé auprès d’un millier de personnes. Les résultats démontrent d’une demande forte pour le bio puisque 76 % des sondés se disent « plutôt et tout à fait favorables au vote d’une loi imposant l’introduction d’aliments issus de l’agriculture biologique, locaux et de saison dans la restauration collective publique ».
D’autres mouvements, comme celui de Colibris, soutiennent une démarche similaire. Cette association a relevé huit organismes sur lesquels s’appuyer afin de convertir une cantine à l’alimentation bio. Ils estiment une hausse du prix d’un repas constitué de matières premières bio de 0.48 € à 0.60 € par rapport au coût d’un repas conventionnel.