La Justice donne raison à la ferme des Mille vaches et autorise l'agrandissement du troupeau
Vivement critiquée par les citoyens et sommée par l’État de diminuer son nombre de bovins, la très polémique ferme des Mille vaches s'est vue donner raison par la Justice. L'exploitation-usine peut ainsi en agrandir son cheptel en toute légalité.
L'élevage industriel porté par la justice
C’est un nouveau coup de pouce à l’élevage industriel. Lundi 18 janvier, et après des mois d’étude par le tribunal administratif d’Amiens, la très polémique ferme des Mille vaches s’est vue donner raison contre l’État. M. Walter et M. Ramery, exploitant et propriétaire de la méga-exploitation, ont reçu l’aval de la Justice pour conserver les 800 bovins du troupeau contre les 500 initialement autorisés.
En juillet dernier, la préfecture de la Somme émettait un arrêté pointant du doigt le non-respect de la loi par l’exploitation. La ferme des Mille vaches comptait alors 300 bêtes supplémentaires par rapport à la taille conforme de son cheptel. Enjoint de réduire les effectifs de son troupeau sous peine d’être sujet à des sanctions financières, le propriétaire de la ferme des Mille vaches avait remis en cause les arrêtés préfectoraux devant la Justice. Il a eu gain de cause.
Un écoeurement général
En juillet dernier, la préfecture de la Somme émettait un arrêté pointant du doigt le non-respect de la loi par l’exploitation. La ferme des Mille vaches comptait alors 300 bêtes supplémentaires par rapport à la taille conforme de son cheptel. Enjoint de réduire les effectifs de son troupeau sous peine d’être sujet à des sanctions financières, le propriétaire de la ferme des Mille vaches avait remis en cause les arrêtés préfectoraux devant la Justice. Il a eu gain de cause.
Ce lundi, le tribunal administratif d’Amiens a jugé ces arrêtés préfectoraux non conformes, donnant raison à la ferme-usine. Au prétexte que l’exploitation avait déposé une demande d’accroissement du nombre de bovins, sans recevoir de réponse de la préfecture. « Silence vaut accord », a tranché la Cour. Dans ce cas, la ferme s’inscrit bel et bien dans la légalité avec ses 800 têtes. Par conséquent, la ferme des Mille vaches n’est pas tenue de payer les 100 000 euros d’amende prévus et l’État devra même lui rembourser les frais de justice engagés. Une décision qui est loin de contenter les opposants à l’exploitation qui pourraient présenter un recours devant le Conseil d’État.