Alimentation : trois règles de base à respecter selon Henri Joyeux
Le professeur Henri Joyeux explique, dans sa dernière lettre d’information, trois règles fondamentales à suivre pour conserver une bonne santé. Des conseils que beaucoup connaissent et qu’il reste à mettre en pratique au quotidien.
Interviewé à plusieurs reprises par Bio à la Une pour ses conseils alimentaires, Henri Joyeux est professeur de médecine, cancérologue, chirurgien, auteur et grand spécialiste de la nutrition. Nous avons eu la chance de le rencontrer plusieurs fois pour lui poser des questions spécifiques sur la prévention du cancer et des maladies cardio-vasculaires, le végétarisme ou encore les différents modes de cuisson.
Nous consommons 80% de produits animaux et 20% de végétaux. Il faut inverser ce rapport et nous serons en bien meilleure santé. Nous devons choisir surtout des produits issus d’une agriculture de qualité, biologique, biodynamique, permaculture, agroforesterie pour mieux produire, mieux manger, mieux vivre. C’est le bonheur. - Pr Joyeux
Dans sa dernière lettre d’information, qu’il publie sur son site internet, il revient sur de nombreux grands thèmes qui lient alimentation et bonne santé. Une suite de questions auxquelles il répond à l’occasion de sa récente conférence donnée avec son ami Pierre Rabhi à l’École supérieure d’agriculture de Purpan à Toulouse.
Quelles seraient les trois règles de base à respecter en matière d’alimentation pour conserver une bonne santé ?
- Mastiquez longuement tout ce que nous mettons dans notre palais des saveurs. Chaque bouchée doit être mastiquée au moins 20 fois, idéalement 35 fois. On stimule ainsi le goût et l’odorat. N’oubliez pas que vous refaites les papilles de votre langue tous les 10 jours et votre odorat tous les trois mois. Les premiers signes de l’Alzheimer et du Parkinson, bien avant perte de mémoire et tremblements sont la diminution du goût et de l’odorat. Leur stimulation est donc nécessaire.
- Moins de produits laitiers de vache (ils contiennent trop de lactose, trop de calcium et trop de facteurs de croissance), moins de viandes rouges et charcuteries (ils contiennent trop d’acides gras saturés et de sel) à remplacer par poissons, fruits de mer et viandes blanches.
- Plus de fruits frais, de légumes, de légumineuses et de céréales issues d’une Agriculture Biologique de proximité. Si la cuisson est nécessaire, celle qui est la meilleure pour les goûts et la santé est la cuisson à la vapeur douce, avec un cuit-vapeur ayant un grand compartiment inférieur, à un seul étage avec des trous de 0,7 mm pour laisser passer largement la vapeur, et dont le couvercle est bombé. C’est la plus courte et la plus saine de toutes les cuissons si elle est bien pratiquée. Elle ne dépasse pas 95°C, conserve les meilleurs nutriments et élimine les produits toxiques.
Au fil des années passées à animer des débats sur l’alimentation, le professeur a constaté une prise de conscience de plus en plus importante de la part du grand public sur le lien de cause à effet qui existe entre une bonne santé et le combo habitudes alimentaires et hygiène de vie. Toutefois, selon lui, beaucoup de conférences et d’émissions fleurissent en étant ”dirigées par des médecins, plus propagandistes qu’hommes ou femmes de santé, sponsorisées astucieusement par les lobbies de l’agroalimentaire et des laboratoires pharmaceutiques.” Restez donc sur vos gardes et vérifiez toujours l’information que vous recevez avant d’y adhérer.
Dans sa dernière lettre d’information, qu’il publie sur son site internet, il revient sur de nombreux grands thèmes qui lient alimentation et bonne santé. Une suite de questions auxquelles il répond à l’occasion de sa récente conférence donnée avec son ami Pierre Rabhi à l’École supérieure d’agriculture de Purpan à Toulouse.
© Image issue de l’interview de Santé Nature Innovation lors du congrès international de santé naturelle de novembre 2015