Cruauté envers les animaux : nouvelle vidéo choc filmée par L214 à l’abattoir de Soule
Après les images sur l’abattoir d’Alès, et plus récemment celles de Vigan, L214 révèle un nouveau scandale sur les conditions inhumaines de l’abattoir de Soule en Pyrénées-Atlantiques.
De nouvelles monstruosités dénoncées
Un mois seulement après les images issues de l’entreprise de découpe de viande du Vigan dans le Gard, L214 s’attaque à l’abattoir intercommunal de Soule, situé dans la ville de Mauléon-Licharre, au coeur du Pays basque dans les Pyrénées-Atlantiques. La vidéo, filmée en caméra cachée, est dévoilée ce matin en exclusivité par Le Monde. Elle est présentée par Jean-Baptiste Del Amo, écrivain français, prix Goncourt du premier Roman en 2009.
Une nouvelle fois, cette vidéo choc dénonce des cas de maltraitances graves dans un établissement français. On y voit des agneaux saignés pleinement conscients, des animaux frappés violemment avec un crochet, des veaux en état de panique trop nombreux dans les box d’étourdissement, un agneau écartelé vivant à cause d’un crochet mal positionné, des découpes qui démarrent sans que les animaux soient morts. Des scènes abominables que personne ne peut tolérer.
"Quelles que soient les conditions d’abattage, nous ôtons violemment des vies, et ce sans aucune nécessité, dignité, respect, étourdissement, contrôle. Ne nous laissons plus endormir par ces discours rassurants." Jean-Baptiste Del Amo
L214 a prévu de déposer une plainte dans la journée, devant le procureur de Pau pour faits de maltraitance, de sévices graves et d’actes de cruauté, et a lancé une nouvelle pétition pour demander une « transparence effective des abattoirs ».
"Quelles que soient les conditions d’abattage, nous ôtons violemment des vies, et ce sans aucune nécessité, dignité, respect, étourdissement, contrôle. Ne nous laissons plus endormir par ces discours rassurants." Jean-Baptiste Del Amo
Le bio épargné ?
L’abattoir de Mauléon-Licharre était d’apparence irréprochable. Faisant travailler une trentaine de personnes, on le décrivait comme résolument tourné vers l’abattage de qualité. Il fournissait des viandes Label rouge et certifiées bio par Ecocert. Selon Le Monde, parmi ses 460 clients, on trouve des AMAP, des grandes tables parisiennes et des chefs étoilés comme Alain Ducasse ou Yves-Marie Le Bourdonnec.
Gérard Clémente, directeur de l’établissement réagit : “Je suis effondré, catastrophé. Je suis très souvent dans mon abattoir, j’ai essayé d’améliorer les conditions d’abattage depuis des années, et là, on tourne le dos, et des employés frappent les bêtes. On est cuits.” De son côté, Patrick Dehaumont, directeur général de l’alimentation explique : “S’il y a bien une nouvelle dérive, nous ne pourrons pas en rester là : il faudra renforcer les contrôles, avec une présence d’agents plus fréquente et peut-être une pose de caméras.”
Attention, la vidéo qui suit contient des images choquantes
Source : lemonde.fr - l214.com