Pesticides : 69% des Français sont opposés au Glyphosate

Bouteilles de Roundup sur un étalage de supermarché
69% des Français sont opposés au Glyphosate
Par Mathieu Doutreligne publié le
5640 lectures

Générations Futures révèle dans un sondage exclusif que 69% des Français sont opposés à la ré-homologation du Glyphosate, actuellement en débat à Bruxelles. Une position soutenue par Ségolène Royal, ministre de l’environnement.

Une majorité écrasante

Les Français sont opposés au glyphosate. Un sondage mené par Ifop pour l’ONG Générations Futures révèle que 69 % des Français sont opposés au renouvellement de l’autorisation du glyphosate, actuellement en débat au niveau européen, alors que 23% des sondés se déclarent favorables à sa ré-homologation, soit trois fois moins.

Cette enquête menée sur 1014 personnes montre qu’une majorité écrasante de Français est en défaveur avec cette homologation. Une opinion qui doit être entendue par le gouvernement français et doit peser de tout son poids à Bruxelles pour que le Glyphosate ne soit pas ré-autorisé.

Une évaluation qui pose question

L’Allemagne a été désignée comme État Membre rapporteur pour l’évaluation du dossier du Glyphosate porté par Monsanto au nom de la Glyphosate Task Force. Le rapport présenté en mai 2012 par Monsanto concluait que le glyphosate n’était pas cancérogène.  L’Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) dans son rapport initial d’évaluation de renouvèlement (RAR), de 2015, confirmait son accord avec cette conclusion. Le 20 mars 2015, le Centre International de recherche sur le Cancer (CIRC) a annoncé qu’il considère le glyphosate comme probablement cancérigène pour l’Homme.

Constatant les différences de conclusion entre le BfR et le CIRC, l’EFSA a alors commandé au BfR une analyse comparative de la monographie du CIRC et du RAR. Cette analyse a conduit à la publication d’un Addendum au RAR daté du 31 août 2015. Surprise, dans l’Addendum, le BfR a conclu cette fois que 5 études chez la souris montrent une augmentation des tumeurs liées au glyphosate (le BfR est arrivé à cette conclusion en cessant de utiliser la méthode statistique utilisée par les fabricants ayant déposé le dossier). Mais malgré tout le BfR continue à considérer ces études comme non conclusives au motif que des données historiques de groupes contrôlent d’autres études invalideraient les résultats.

Une évaluation qui pose question

L’Allemagne a été désignée comme État Membre rapporteur pour l’évaluation du dossier du Glyphosate porté par Monsanto au nom de la Glyphosate Task Force. Le rapport présenté en mai 2012 par Monsanto concluait que le glyphosate n’était pas cancérogène.  L’Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) dans son rapport initial d’évaluation de renouvèlement (RAR), de 2015, confirmait son accord avec cette conclusion. Le 20 mars 2015, le Centre International de recherche sur le Cancer (CIRC) a annoncé qu’il considère le glyphosate comme probablement cancérigène pour l’Homme.

« Tous ces éléments tendent à prouver que l’agence sanitaire de l’Etat membre rapporteur, l’EFSA et la Glyphosate Task Force (GTF) ont mis en œuvre de nombreux moyens pour nier le caractère cancérogène du glyphosate. » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Cette situation est totalement inacceptable car elle pourrait conduire à une ré-autorisation du glyphosate en Europe pour de nombreuses années, alors que cette substance est reconnue par le CIRC probablement cancérogène pour l’Homme et ne devrait donc pas être autorisée. Considérant que les moyens mis en œuvre par l’Etat Membre, l’EFSA et le GTF peuvent conduire à prolonger l’exposition des populations à cette substance cancérogène pour de nombreuses années, nous décidons de porter plainte avant que ne tombe la décision de ré-homologation ou non du glyphosate des 18 et 19 mai prochains. » conclut-il.

Source : generations-futures.fr

Chargement...