Non, les crèmes solaires bio ne sont pas dangereuses pour vos enfants

une maman met de la crème solaire à son enfant
Non, les crèmes solaires bio ne sont pas dangereuses pour vos enfants
Par Elodie Sillaro publié le
Journaliste
13480 lectures

Pour se protéger du soleil, la crème solaire est indispensable surtout pour nos bambins qui sont les plus exposés. Alors que l’association de consommateur UFC-Que Choisir attaque des fabricants de crèmes solaires pour enfants, comment choisir une crème efficace ?

Le soleil commence à pointer le bout de son nez et les grandes vacances ont démarré. Pour se protéger des UV, la crème solaire est primordiale. En ce début de vacances estivales, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a publié un test particulièrement inquiétant sur les crèmes solaires pour enfants testées en laboratoire. Elle va même plus loin en portant plainte contre 5 fabricants dont 3 bio.

Des protections insuffisantes

UFC-Que Choisir a testé en laboratoire 17 produits solaires (crèmes, sprays, laits) pour enfants d’indices élevés (50 et 50+). “Alors que leurs emballages débordent de mentions rassurantes, les résultats révèlent de graves carences en termes de protection aux UV”, conclue l’association. Les 17 produits concernent les marques: Clarins, Bioderma, La Roche-Posay, Vichy, Avène, Aptonia, Ambre Solaire, Nivea, Cien, Mustela, Eucerin; dont 5 marques bio: Biosolis, Alga Maris, Lovéa, Alphanova, Bioregena.

Les résultats montrent que:

  • 1 crème sur 3 révèle une protection insuffisante contre les UVA (tout aussi nocifs que les UVB) et ne remplit donc pas son rôle essentiel de protection,
  • les mentions d’étiquetage “(Très) Haute Protection” ou les logos UVA sont faussement rassurants,
  • 2 crèmes bio sur 5 offrent une protection “à peine correcte” et 3 une protection “très insuffisante”.

“Ce sont parmi les moins chères que la protection est la plus forte contre les UVA alors que pour des grandes marques qu’on va payer cinq à six fois plus chères, la protection n’est pas au rendez-vous bien qu’elle ait pu être annoncée sur l’emballage”, déclare Alain Bazot, président de l’association UFC Que Choisir.

Les résultats montrent que:

Nous avons contacté les laboratoires Biocos (marque Lovea) qui nous ont assuré que leurs “produits sont conformes à la réglementation européenne en UVA et UVB, et sont testés par des laboratoires indépendants garantissant des résultats objectifs, neutres et conformes. Les résultats fournis ont été conformes à la réglementation”. Société experte en produits solaires depuis 20 ans, les laboratoires Biocos ont décidé d’attaquer UFC-Que choisir pour diffamation. (Le communiqué ici).

De son côté, les laboratoires Biarritz (marque Algamaris) ont déclaré être “particulièrement soucieux de la protection solaire des enfants, les tests que nous avons fait réaliser par le laboratoire indépendant Helioscience démontrent au contraire qu’Algamaris protège des UVA, ce qui nous a permis sa mise sur le marché”. “Les valeurs PF-UVA mesurées ont toujours été supérieures à 20, qui est la valeur minimale requise pour une protection SPF50+”. (Le communiqué ici)

Dans un article dans Le Monde, Cédric Mourlon, PDG fondateur du laboratoire Biosolis a répondu aux attaques de l’association : “c’est complètement aberrant [...] ils parlent de choses qu’ils ne connaissent pas [...] mes produits sont conformes, ils ont une mauvaise interprétation”.

Quelle crème choisir ?

  • Une crème approuvée scientifiquement et testée dermatologiquement
  • Avec des valeurs PF-UVA supérieures à 20 (législation européenne)
  • Certifiée bio pour protéger votre santé et celle de l’écosystème marin
  • Sans filtre chimique
  • Sans perturbateur endocrinien
  • Fabriquée en France