Un berger fait pâturer ses chèvres à Bagnolet, aux portes de Paris

Un berger citadin regarde ses chèvres pètre au milieu des tours
Un berger fait pâturer ses chèvres à Bagnolet, aux portes de Paris
Par Mathieu Doutreligne publié le
9095 lectures

Des chèvres à quelques minutes du périphérique parisien, ça interpelle. Mais plus intéressante encore est la philosophie des membres de l'association de la bergerie des Malassis : entre réappropriation de la ville, actions concrètes et vie de quartier.

Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ! Dans le dernier épisode de la superbe websérie SideWays, c’est sur un air de rap entraînant qu’on découvre en images des scènes qui semblent surréalistes. Un berger, des chèvres, une bergerie, le tout en plein centre-ville de Bagnolet, à quelques pas de Paris.

La Bergerie de Malassis

Une ferme pédagogique, une boite d’entretien d’espace vert, une association de quartier, la bergerie de Malassis à Bagnolet (93) est un ensemble de tout cela. Utopique, poétique, transgressif… peu importe l’adjectif employé, le projet de Monsieur Petit Pois ne passe pas inaperçu et nous conforte dans l’idée qu’un autre monde est possible.

“On s'en fout des autorisations, on ne demande pas d'autorisation à quiconque. Pour faire ce que l'on fait, ce qui est important, c'est que les gens l'acceptent.” Gilles, alias Mr Petit Pois

La belle histoire commence il y a 8 ans avec la création de l’association Sors de Terre. Au début, l’idée de Gilles était de jardiner avec les enfants. Les activités se sont développées, Lucas, David et Yvan sont arrivés en même temps que deux brebis et une chèvre. C’est ensuite avec les habitants du quartier qu’ils ont construit une bergerie en bois sur un espace abandonné.

“On s'en fout des autorisations, on ne demande pas d'autorisation à quiconque. Pour faire ce que l'on fait, ce qui est important, c'est que les gens l'acceptent.” Gilles, alias Mr Petit Pois

La bergerie des Malassis rumine la ville ! (Bagnolet - 93) from Side Ways on Vimeo.

Extrait d'un article paru sur le blog Sors de terre :

Mes chères chèvres, mes chères brebis,
Asseyez-vous que je vous apprenne la bonne nouvelle.
Je vous demande de vous asseoir au cas où elle ne serait pas de votre goût. Vous êtes… vous êtes… des tondeuses écologiques ! Oui oui, des tondeuses, c’est bien ça, mais… écologiques. Mais non, mais bien sûr, bien sûr, vous n’êtes pas vraiment des tondeuses… bon bon d’accord, pas du tout des machines ! …et ? comment ? ah oui, …vous n’êtes pas écologiques non plus… mais bien sûr que vous n’êtes pas écologiques, je n’ai jamais dit ça ; …je vous annonce simplement que c’est comme ça qu’on parle de vous…