La réduction des quotas de pêche en eau profonde empêchera t-elle la surpêche ?
Les ministres européens ont fixé de nouveaux quotas de pêche pour les approvisionnements en poissons d’eau profonde pour 2017 et 2018. Des quotas trop faibles pour les ONG environnementales.
Les ministres de la Commission Européenne se sont réunis à Bruxelles pour trouver un accord sur les quotas de pêche pour 2017- 2018. L’accord entre les membres de la CE repose sur une réduction des approvisionnements pour les poissons pêchés en eau profonde. Un premier pas vers une pêche plus durable mais qui ne satisfait pas les ONG de protection des animaux marins. Ces quotas sont bien au-dessus des recommandations scientifiques.
Une réduction des stocks pour certaines espèces de poissons
Il aura fallu 4 ans pour obtenir un accord unanime entre le Parlement Européen, le Conseil et la Commission Européenne sur le sujet. La nouvelle mesure mise en place consiste à réduire les quotas de pêche en eau profonde. Ces quotas concernent la réduction du total admissible des captures (TAC), c'est-à-dire le seuil de capture autorisé selon l'état actuel du stock. Les espèces telles que le sabre noir, de dorade rose, de phycis de fond, du grenadier de roche et du grenadier berglax sont concernées par cette TAC.
Ce seuil permet effectivement de limiter la surpêche ainsi que d'assurer la pérennité de l'exploitation maritime. Pour Alain Vidalies, secrétaire d'État chargé de la pêche et des transports, "ce compromis permet de pleinement prendre en compte les enjeux de durabilité pour ces stocks tout en préservant les prises accessoires inévitables pour la pêche artisanale française".
Le coup de gueule des ONG
Malgré une décision ferme qui tente d’améliorer les méthodes de pêche maritime, les ONG ne sont pas satisfaites des nouveaux quotas. Dans un communiqué, Bloom, Deep Sea Conservation Coalition (DSCC) et Seas at Risk affirment que ces derniers sont "bien au-dessus des niveaux recommandés par la communauté scientifique pour parvenir à une pêche durable", ce qui “n’empêchera pas la surpêche”.
Ce seuil permet effectivement de limiter la surpêche ainsi que d'assurer la pérennité de l'exploitation maritime. Pour Alain Vidalies, secrétaire d'État chargé de la pêche et des transports, "ce compromis permet de pleinement prendre en compte les enjeux de durabilité pour ces stocks tout en préservant les prises accessoires inévitables pour la pêche artisanale française".
Vers une pêche plus durable
Le gouvernement et les ONG ne sont pourtant pas les seuls acteurs de cette lutte pour préserver la biodiversité marine. Les premiers sont les citoyens de tous les jours. Il existe des astuces afin de choisir du poisson issu d’une pêche durable :
• Privilégiez la consommation de poissons labellisés bio ou MSC qui garantit une pêche durable et ne décime pas les stocks de poissons.
• Consommez des petits poissons plutôt que les gros poissons comme le thon ou le saumon qui sont des espèces en voie de disparition. Greenpeace a élaboré une liste rouge des poissons à éviter d’acheter.
• N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre poissonnier afin de connaître l’origine du poisson et les pratiques de pêche ou d’élevage.