Comment consommer du poisson durable

un chalutier pêche des poissons
Surpêche : comment bien choisir son poisson ?
Par Hanen Slimani publié le
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L’émission Cash Investigation s'intéressait ce mardi 5 février aux dérives de la pêche industrielle et notamment à celle du thon. Les constats présentés par cette enquête ont de quoi interroger. Pour répondre à vos questions, Bio à la une fait le point sur les initiatives durables qui existent pour mieux consommer les produits de la mer.

L’émission Cash Investigation du 5 février 2019 portait sur la surpêche et ses dérives, notamment celle du thon. Dans ce nouvel épisode, l’équipe d’Elise Lucet a mis en lumière les méthodes dévastatrices pour la faune sauvage employées par certains industriels. L'émission présentait notamment le principe du DCP (disposition de concentration de poissons) qui consiste à faire flotter un radeau avec une balise GPS en mer pour attirer les thons. Une fois les poissons attirés, les filets sont lâchés. Mais de nombreuses autres espèces sont également capturées et sont alors tuées sans pour autant servir à une consommation alimentaire.

En Méditerranée, où l’on pratique la pêche du thon rouge plus lucrative, les procédés sont tout autre. Quelques grands groupes se partagent 90 % des quotas attribués par les autorités et ont également pu bénéficier des subventions européennes grâce à quelques combines fallacieuses. Ces méthodes qui relèvent de la surpêche participent donc à réduire considérablement la faune sauvage des mers et océans. De quoi s’interroger sur sa consommation personnelle et sur la provenance de nos poissons. Il existe pourtant des moyens de consommer autrement et durablement.

Une demande toujours plus importante

En France, près de 730 000 tonnes de poissons issues de la pêche sauvage et de l’aquaculture ont été consommées en 2015, selon les derniers chiffres du ministère de l'Agriculture et de l’Alimentation. En moyenne, nous consommons près de 34 kg par an de poissons et par habitant. À l’échelle européenne, cela représente près de 20kg  par an, soit le double d’il y a cinquante ans. Pour répondre à une demande toujours plus croissante, les pays européens importent toutefois près de la moitié des poissons qu’ils consomment. Les conséquences sont dévastatrices pour les écosystèmes. Ils sont en péril et pourraient voir, en raison de la surpêche, une baisse très significative voire une destruction de certaines espèces très consommées. Selon les estimations de la Banque Mondiale, en 2030, près de 60 % du poisson que nous consommerons sera issue de l’aquaculture. Bien que décriée en raison de son impact sur l'environnement et sur la faune sauvage environnante, l'aquaculture, pratiquée de manière responsable peut être une solution à la surpêche.

Consommer des poissons certifiés

Pour préserver les espèces et écosystèmes, l’ONG WWF préconise quelques règles de consommations. Il existe depuis de nombreuses années des labels permettant de garantir la qualité et durabilité de votre poisson.

Une demande toujours plus importante

En France, près de 730 000 tonnes de poissons issues de la pêche sauvage et de l’aquaculture ont été consommées en 2015, selon les derniers chiffres du ministère de l'Agriculture et de l’Alimentation. En moyenne, nous consommons près de 34 kg par an de poissons et par habitant. À l’échelle européenne, cela représente près de 20kg  par an, soit le double d’il y a cinquante ans. Pour répondre à une demande toujours plus croissante, les pays européens importent toutefois près de la moitié des poissons qu’ils consomment. Les conséquences sont dévastatrices pour les écosystèmes. Ils sont en péril et pourraient voir, en raison de la surpêche, une baisse très significative voire une destruction de certaines espèces très consommées. Selon les estimations de la Banque Mondiale, en 2030, près de 60 % du poisson que nous consommerons sera issue de l’aquaculture. Bien que décriée en raison de son impact sur l'environnement et sur la faune sauvage environnante, l'aquaculture, pratiquée de manière responsable peut être une solution à la surpêche.

Naturland

Ce label provient d’une organisation allemande reconnue qui a développé des standards pour la certification de produits de pêche dans les pays en voie de développement. Le label Naturland Aquaculture suit toutes les normes de l’élevage biologique. Le label Naturland Wildfish garantie le respect de normes sociales et environnementales.

Friend of the Sea

Ce label certifie les produits de pêche et d’élevage. Les produits OGM et hormones de croissance sont également interdits.

Le label ASC

Créé à l’initiative de l’ONG WWF, ce label international promeut un élevage responsable autant au niveau environnemental que social.

Le label MSC

Ce label fondé par l’ONG Le Marine Stewardship Council a pour objectif d’identifier les produits de la mer issus de pêcheries durables, en vue d’apporter une solution au problème de la surpêche. Il est le seul label internationalement reconnu en accord avec les directives d’étiquetage écologique de la FAO et l’ISEAL.

L'écolabel français pêche ecodurable

Lancé en 2014, ce label a été créé à l'initiative notamment de la filière pêche souhaitant valoriser la pêche durable en gage de qualité. Il repose sur une définition large de la durabilité qui inclut des critères environnementaux, économiques et sociaux.

Surpêche : les poissons à consommer