Marre des vidéos à scandale, cet éleveur montre le bien-être de ses animaux

Antoine Thibault expliquant le bien-être animal dans sa ferme laitière
Marre des vidéos à scandale, cet éleveur montre le bien-être de ses animaux
Par Mathieu Doutreligne publié le
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Antoine Thibault, éleveur français de bovins, explique en vidéo les dessous de sa ferme laitière (vidéo en bas de l’article). Loin des images cauchemardesques et sanglantes que beaucoup ont en tête, on découvre des animaux paisibles et un être humain bienveillant, amoureux de son métier.

Antoine aime montrer quand les choses vont bien

Des images qui font plaisir à voir ! Dans une vidéo mise en ligne sur sa propre chaîne Youtube il y a quelques semaines, Antoine Thibault alias Agriskippy, souhaite parler du bien-être animal. Il y explique les dessous d’une “vraie ferme” laitière. Il montre et donne des explications sur le train de vie des animaux qui le font vivre. En soit, rien d’exceptionnel, mais une réponse percutante aux nombreux reportages à charge sur le sujet.

“Je voulais vous montrer comment ça se passe dans une vraie ferme. La plus belle du monde, car c’est la mienne.”

Agriskippy aime montrer quand les choses vont bien, car il en a marre des nombreuses vidéos qui dénoncent les manquements au bien-être animal. Certes ces vidéos vont avancer les choses, mais ont le défaut de ne pas montrer aux consommateurs la réalité des choses. Les vidéos incriminantes se concentrent uniquement sur les exceptions horrifiantes de l’industrie de la viande et des produits laitiers, mais ne mettent jamais en lumière la majorité des personnes qui font leur métier avec passion. La première vidéo d’Antoine a déjà été visionnée près de 30.000 fois. Il avoue même au Huffpost : “Ça a fait rire pas mal de monde cette histoire, je ne pensais pas que ça marcherait autant.”

De l’eau, de la nourriture et un espace vital

L’exploitation d’Antoine semble sans défaut et son investissement est exemplaire. À première vue, difficile de savoir si Agriskippy est producteur de lait bio ou pas, mais la question n’est probablement pas là, même si le bien-être animal est primordial dans la charte de l’agriculture biologique.

Agriskippy aime montrer quand les choses vont bien, car il en a marre des nombreuses vidéos qui dénoncent les manquements au bien-être animal. Certes ces vidéos vont avancer les choses, mais ont le défaut de ne pas montrer aux consommateurs la réalité des choses. Les vidéos incriminantes se concentrent uniquement sur les exceptions horrifiantes de l’industrie de la viande et des produits laitiers, mais ne mettent jamais en lumière la majorité des personnes qui font leur métier avec passion. La première vidéo d’Antoine a déjà été visionnée près de 30.000 fois. Il avoue même au Huffpost : “Ça a fait rire pas mal de monde cette histoire, je ne pensais pas que ça marcherait autant.”

“Mon métier d’éleveur c’est la santé, la vie, le confort de mes animaux, ce n’est pas leur mort.”

De plus, un éleveur doit éviter les blessures physiques et les douleurs qui, lorsqu’elles sont présentes, doivent être soignées rapidement. L’idée générale est d’élever ses animaux pour avoir un comportement dit normal et éviter les stress. Conscient de la réalité de son métier d’éleveur, Agriskippy avoue sans gêne que la recherche du bien-être animal va de paire avec un animal rentable, c’est-à-dire une vache en bonne santé qui produit beaucoup de lait.

Une réponse même aux sujets sensibles

Sujets plus sensibles, Antoine aborde l’écornage et l’abattage des animaux : “Je prends soin de mes animaux pendant 2000 jours. Je souhaite vraiment que leurs derniers jours soient avec le moins de stress, le moins de souffrance possible, parce que mon métier d’éleveur c’est la santé, la vie, le confort de mes animaux, ce n’est pas leur mort.”

Au site du Huffpost, il explique également le sujet houleux de la séparation des veaux de leurs mères dès la naissance : “Quand je prends leur veau, les vaches ne bougent pas, explique-t-il. Ce sont des animaux grégaires, elles suivent leur troupeau. Si elles en étaient séparées, elles se sentiraient très mal. Elles n'ont pas le même attachement à leurs petits que les humains. Certaines vont avoir des réactions, comme des miaulements pendant deux ou trois heures maximum, mais elles ne présentent aucun signe de dépression. Chez les veaux, je ne décèle pas de détresse non plus, ils sont heureux d'être élevés ensemble. Un animal en détresse tombe malade et ne sera pas rentable. C'est totalement intégré dans notre métier.”

À travers cette courte vidéo, Antoine Thibault met en lumière une réalité souvent oubliée de l’élevage en France. Loin des vidéos chocs mises en ligne par les associations militantes qui ont pour objectif l’abolition de l’élevage, on y découvre une ferme laitière ordinaire, comme il en existe beaucoup dans l’hexagone.

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